WikiLeaks n'est qu'une des facettes des guerres cybernétiques. C'est à partir de ce constat que le P-DG de SSRI (société de sécurité des réseaux informatiques), Azzedine Derdouri, a abordé la conférence d'hier, tenue au Centre des études stratégiques d'Echaâb. Autour du thème de “WikiLeaks, quel enseignement pour l'Algérie ?”, l'expert en informatique a insisté sur la nécessité pour l'Algérie de protéger les infrastructures “sensibles” sans citer d'exemples. Cependant, il n'a pas hésité à faire un parallèle avec l'Iran. Il est revenu sur ce qu'ont subi dernièrement les centrales nucléaires iraniennes à cause du fameux Stuxnet. Ce dernier, un virus ultraperfectionné, aurait retardé le travail de ces infrastructures perses “pour au moins deux ans”. Azzedine Derdouri a tenu à préciser que ce genre de virus “peut s'introduire dans des systèmes non connectés à Internet”. Une déclaration qui sonne comme un avertissement à tous ceux qui affirment que l'Algérie, “grâce” à son grand retard dans l'édification du e-gouvernement, n'a rien à craindre de toutes les attaques cybernétiques. Pour l'expert, parmi les solutions à entreprendre “d'urgence” est l'orientation “des investissements dans la sécurité informatique” et “par exemple, développer nos propres logiciels”.