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Un rescapé des camps de concentration du Sud témoigne.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 01 - 2012

Dans tout ce que l'homme entreprend, il y a toujours un certain relent de ses propres valeurs, de sa profonde conviction et surtout de sa dignité; en bref, c'est un peu être humain ou ne pas l'être. Né le 03 Septembre 1947 à Alger, citadin aux racines profondément montagneuses, je suis fier d'être issu d'une famille modeste au passé révolutionnaire, ancestralement patriotique. Le moins que je peux dire est que je n'ai connu ni indépendance, ni liberté, par la faute d'un régime despotique dénué de sens humains. Je fais ce témoignage pour que se sache non pas seulement l'injustice et l'arbitraire dont je fus personnellement victime, mais bien plus, pour que l'horrible ethnocide relevant du crime contre l'humanité, soit connu et reconnu.
Pour ma part, blasé par l'éternelle attente d'être libre, je demeure déterminé a ne point désespérer de l'espoir, partant du fait que si l'on considère qu'il doit y avoir avantage d'égalité entre gouvernants et gouvernés, il faut admettre aussi que l'exercice de l'Autorité publique ne signifie pas que l'Etat dispose de tous les droits et échappe a celui de la responsabilité de rendre des comptes pour les agissements qui bafouent le droit inaliénable des justiciables au Nom de l'exercice de leurs fonctions et de leurs missions, d'autant que chacun est tenu au strict respect de la loi, donc l'Autorité qui a la charge d'y veiller, elle aussi est tenue de s'y soumettre des lors que, formellement il n'y a égalité, légalité, justice et démocratie, que lorsque la communauté sans exclusion est l'Autorité qui gouverne et que l'Etat ne doit pas être le représentant, mais l'expression universalisée du Vouloir commun, et que la communauté seule, sujet et objet de la volonté populaire, qui est souveraine pour choisir le mode de vie qui lui convient et les représentants dignes de le servir.
Ce témoignage interpelle la conscience de l'humanité, en quelque sorte c'est un appel au Tribunal du monde, d'une sincérité violente certes, peut-être sans ménagement cette révélation dramatique ne ressemble à aucune autre. Ce n'est pas la première fois qu'un homme apporte son témoignage, mais jamais cela ne le fut sans concession d'aucune sorte comme je le fais ici avec beaucoup d'amertume, sans rancœur, cependant avec un énorme déplaisir et un mal profond, sourd et indélébile, car ce que j'ai subi dans ma chaire, venant des « dirigeants autoproclamés » de ma Mère Patrie, a pour toujours troublé et indélébilement marqué mon esprit ; raison pour pourquoi et, contrairement à toutes celles et ceux qui ont une part de responsabilité dans la violation multiforme et multidimensionnelle de tous mes droits élémentairement reconnus et consacrés. Oui, Oui contrairement à la déraison des commanditaires et à la docilité servile de leurs exécutants, par éducation, moralité, sagesse et raison, j'ai choisi l'encre pour le dire, une écriture vraie et des mots interdits par la censure d'un régime dictatorial et assassin, des mots venus d'outre tombe où nul ne risque de plonger son attention ou même un regard, avec un cri qui délivre de toutes les abominations et tortures de toute sortes, morales, physiques, psychologiques d'une personne injustement arrêtée, déportée pour être arbitrairement internée, dans des zones à forte teneur de radioactivité nucléaire avec des milliers d'autres victimes qui m'ont fait l'honneur d'être leur Porte parole. Séquestrés dans les camps de la mort, aux confins du désert algérien là où régna la terreur et le macabre sous le glaive liberticide du régime tortionnaire militaire, là ou furent froidement et impunément commis des assassinats, dans une Algérie qui nageait dans une sale guerre sans nom, une forfaiture dont la dimension inhumaine sans mesure, a permis et laissé place à toutes les formes d'abus, à tous les vices et aux procédures absolument illégales, au nom de lois scélérates, et en celui d'individus ayant égarés leurs repères, après avoir renié leurs racines, c'était au temps des imposteurs
« Sujet » le 10 Février 1992 d'un kidnapping, décrété par des harkis d'un système pourri, mis en application par des déserteurs de l'armée française, et exécuté par des « zombies » sans foi ni loi, ma déportation m'a conduit avec cinq cent vingt et une autres victimes, au camp de la mort de In M'guel
J'ai écrit en détaillant avec soin et fidèlement, toute l'entreprise dont je fus et demeure victime, comme je suis le seul en mesure de le faire, telle que je l'ai réellement vécu. Le point de départ est la minute où je fus arrêté, pour un pèlerinage de caserne a caserne, la relation entre les prétoriens qui avaient la charge de nous surveiller et les victimes de la déportation que nous fumes. Devenant peu à peu par la force de cette violente injustice un ouvrier de la plume, arme redoutable, qui fait peur et redoutée par les conspirateurs de la violence qui nous ont ravi sans raison une part de notre liberté, ceux ayant une part de responsabilité et dont la vérité blesse. Une arme que j'ai décide d'utiliser chaque fois que ma conscience le commande et m'en fait demande, sans le besoin de demander la permission ou d'attendre l'autorisation pour défendre ma dignité.
L'ambiguïté « entretenue » continue à régner autour de la création des camps de concentration puisque l'illégalité de l'arrestation sans mandat de justice, sans notification d'une quelconque infraction et sans poursuites judiciaires ni procès, constitue une atteinte grave à la liberté des citoyens. De cette mesure a laquelle il a été fait recours après l'interruption du processus électoral, l'auteur de la première violence, le général Khaled Nezzar et autres monstres de l'influenza ayant perdus le sens de l'honneur répondait a leurs « soucis de sauvegarde » et notamment endiguer les actes de violences qui selon le “cabinet noir”, porteraient gravement atteinte a l'ordre public, à la sécurité des citoyens et a la paix sociale. De cette aveugle optique et fort du Décret Exécutif N°92-75 du vingt février mille neuf cent quatre vingt et douze, fixant les modalités d'application de certaines dispositions du Décret Présidentiel portant Etat d'urgence, le placement dans un centre de sûreté comme une mesure a caractère préventive, consistant à priver toute personne majeure, dont le comportement est susceptible de compromettre dangereusement l'ordre et la sécurité publique, de sa liberté d'aller et de venir, en la plaçant dans un des centres crées sur commande par Arrête du Ministre de l'Intérieur.
Il est de notoriété que les régimes politiques abusivement personnalises, fussent-ils les meilleurs ou les moins mauvais, préparent tout autant que les courants qu'ils présument désordonnés, auxquels ils prétendent remédier, des lendemains pénibles et souvent tragiques, voire horribles. C'est le prix de l'aventure et les désastreux résultats en sont la preuve. Pour ma part je demeure profondément convaincu que de mémoire humaine, rarement un chef militaire n'aura lie aussi douloureusement a son esprit et a son destin, celui de toute une Nation.
L'extrême concentration des pouvoirs entre les mains de l'auteur de la première violence en Algérie, les pratiques oligarchiques telles que la prolifération des polices parallèles, l'abus du Pouvoir usurpé, l'action secrète, la propagande alarmiste et le détournement de la volonté populaire, ont fait que je garde en mémoire le ridicule et burlesque cliche de mon arrestation ou plus précisément, de mon enlèvement sur les lieux de mon travail par deux officiers de la gendarmerie nationale -corps dépendant du ministère de la défense nationale- sensés incarner et représenter la loi. Un capitaine et son lieutenant pour arrêter le modeste citoyen de quartier populaire que je suis restera tout à mon honneur et, servira à renforcer la puissance de ma personnalité. Je disais à sept heures le matin, un capitaine de rang et son lieutenant, m'ont embarqué à bord de leur véhicule de service sans mandat bien sur, pour me conduire au siège de la brigade de gendarmerie de la Commune des bains du Guergour, ou plus précisément Hammam Sid El Djoudi, un arrondissement de la Wilaya (département) de Sétif. Placé en cellule sans aucune explication, l'irrégularité de la procédure ayant accompagnée mon arrestation, est une preuve matérielle suffisante, qui démontre avec netteté, l'exécution du crime d'enlèvement. En moins d'une heure, la geôle ou je fus séquestré ainsi que les autres cellules, étaient bourrées de personnes arrêtes sur des lieux de travail, dans la rue ou alors à domicile. La trentaine de personnes séquestrées, avaient pour seul point commun, l'ignorance totale des motifs pour lesquelles nous étions en état d'arrestation. Pour ma part, ma conscience ne me reprochait absolument rien, au contraire mon sonore esprit contestataire et mon refus affiché à chaque fois qu'une injustice se commettait, ou était en voie de l'être, resteront les seuls mobiles de mon enlèvement.
La suite me fera découvrir l'ampleur d'un abus de pouvoir puisque le même jour, le dix Février mille neuf cent quatre-vingt et douze, en compagnie de la quarantaine de personnes arrêtées par la gendarmerie nationale, qui soudainement avait plus l'apparence d'une association de malfaiteurs que celle de représentants de la loi, une sorte de flibuste à la solde des auteurs du coup d'état militaire, qui à bord de véhicules neufs de type Toyota tous terrains, bizarrement sans plaques réglementaires d'immatriculation prévues et exigées par la loi, nous en transféré à la caserne militaire de Ain-Arnat-Sétif- ou nous séjournâmes durant trois jours et autant de nuits, temps nécessaire au service d'anthropométrie dépêché sur les lieux, pour établir notre fichier avant d'être déplacés vers l'aéroport de Constantine après un bref passage via la caserne d'Ain M'Lila –Est Algérien- une autre caserne ou nous sommes arrivés à minuit et ou des lits de camps, des couvertures et des plateaux de cantines sous emballage, nous furent distribués sans calculs alors qu'au lever du jour, notre convoi repris la route, en direction de l'aéroport de Constantine
Pour le transfère des cinq cent vingt deux personnes arrêtées dans le seul Département de Sétif, Capitale de l'ineffaçable huit Mai Mille neuf cent quarante cinq, les planificateurs de notre massif déplacement, ont mobilisé dix autocars de la Société Nationale de Transport des Voyageurs -S.N.T.V-, autant de véhicules militaires intercalés entre chaque autocar, et un hélicoptère de l'armée pour veiller sur l'injustice et l'arbitraire, mais aussi pour intimider les citoyens, qui au passage, ne se privaient pas de nous saluer en signe de solidarité.
L'Aéroport de Constantine pour la circonstance, s'est vu gratifier de la plus belle part du décor. Seules les majorettes ne figuraient pas au tableau, tout le reste burlesque compris, était présent, des bérets rouges, des verts, des noirs, des bleus, des casques verts, rappelant les petits martiens de bandes dessinées pour enfants de premier âge, des casques noirs et des individus en tenues civiles, drapés de manteaux noirs genre KGB, chargés de veiller à la bonne et stricte application des directives de leurs maîtres. Ils ne manquaient que les casquent bleus, les sapeurs-pompiers, des marins et leur pompons rouges, la police communale, les gardes forestiers et des mercenaires, pour obtenir une fresque très riche en couleurs sinistres que l'atterrissage du premier appareil de l'aviation militaire de type Antonov, est venu risiblement défigurer, faisant voler aux quatre vents les bérets des militaires qui ne savaient plus s'il fallait courir derrière leurs coiffes, ou continuer a jouer les rôles de figurants que d'autres ont choisi pour eux, sans se demander s'il y avait une moindre raison de s'y soumettre.
Embarqués menottes aux poignets à bords de deux appareils « Antonov » de l'armée, notre voyage se termina à Ouargla dans le Sud Algérien ou, chaque jour des dizaines de personnes de diverses régions d'Algérie, venaient gonfler le nombre des internés. Ouargla initialement conçue pour servir d'université dans cette ville du Sud Algérien, avait finit par devenir une prison militaire ou un camp de toile fut dressé pour accueillir et servir de lieu de transit à des milliers de citoyens, arrêtés sans mandat et sans raison. A Ouargla comme tous les internés, j'ai eut droit à un véritable interrogatoire. Les conditions de notre détention ne répondaient nullement aux normes légales de détention universellement reconnues à toute personne détenue. Les responsables de notre déportation ne se contenteront pas de notre internement abusivement illégal, iront jusqu'à pénaliser nos familles et nos proches, en leur faisant parcourir des centaines de kilomètres au lieu de les orienter honnêtement, et leur dire le lieu exact ou chacun était réellement maintenu en détention arbitraire
après deux mois de séquestration extrajudiciaire, je fus pour ma part transfère au Camp d'internement de In M'gel, au fin fond du désert Algérien dans la région de Tamanrasset, dans la zone ou furent expérimentées treize bombes nucléaires, dont onze après la date d'indépendance, par effet d'une clause secrète contenue dans les Accords dit d'Evian.
A In M'guel, un peu plus qu'a Ouargla, les conditions de notre internement étaient infernales, moins 5° la nuit le mercure montait jusqu'à 50° le jour, parfois plus, ce qui n'empêchera pas, au contraire, nos geôliers de nous rationner exagérément l'eau, et à nous obliger à rester des heures sous un soleil de plomb, sans répits même durant le mois de carême. La provocation et les brimades ont finies par meubler le quotidien quant à la nourriture elle était le gout de la haine et de l'ignominie de ceux qui sans aucun état d'âme, se sont autorisé à détourné à leur profit, la volonté populaire d'une nation et ravi une part de notre liberté, au détriment de la loi et du bon sens, car il faut que l'absence délibérée de couverture médicale et le manque de médicaments firent que les personnes d'entre les internés atteints de troubles cardiaques, diabétiques ou de tensions artérielles, ont en plus de l'internement arbitraire étaient mis dans l'obligation de prendre leur mal en patience.
Les choses ne s'étaient pas arrêtées là, et le fait le plus marquant est que les familles et les proches des déportés n'étaient pas épargnés par cette massive injustice, les longs trajets souvent de plus de mille kilomètres en aller, épuisaient les personnes âgées, les femmes et les enfants contraints à voyager dans de très dures conditions durant plusieurs nuits et jours, avec au bout de ces pénibles et éreintants parcours de combattant, un court droit de visite n'excédant pas cinq minutes, agrémentée d'une part de mépris et d'offense de la part de soldats zélés.
L'autre fait choquant restera la mort d'hommes par balles, à Reggane un sexagénaire ayant héroïquement perdu une jambe en cours de combat contre l'armée coloniale, présumé représenter à son âge avancé et avec son handicap physique un imaginaire danger pour une société pour laquelle s'était sacrifié le défunt Hadri MELLAH, originaire de la ville de Sidi Bel Abbes, assassiné par balles en plein mois de Carême, par un soldat ayant bénéficié d'une totale impunité, Un cas similaire eut lieu à In M'guel ou toujours par arme à feu, le déporté Boualem GHEZALI. Chef de service à la caisse de sécurité sociale (CASORAN), à bout portant, impunément il fut assassiné par un militaire.
je dois préciser que je fus remis en liberté après quatre mois et demi de détention arbitraire, libération que je dois un peu plus au passage d'une Délégation d'Amnesty international, une libération ou plus précisément une semi liberté puisque je fus contraint à assignation à résidence hors des règles prévues par la loi, une violation de mon droit à la libre circulation avec toutes les privations que peut entrainer une telle condamnation arbitraire. Cette mesure injuste m'obligeait de me présenter a la brigade de gendarmerie de la localité de Hammam Guergour, pour émarger a six et a dix-huit heures, chaque jour et tous les jours de l'année, ce qui me valu une perte de temps de plus de soixante heures par mois durant vingt mois. Mille deux cent heures de mon temps, de ma vie, sans oublier les brimades de certains gendarmes d'entre les plus zélés, devenus gendarmes après avoir tout raté. Le tout agrémenté de frais de transport incalculables.
La suite se résume comme suis par une cascade d'abus et de violations multiforme :
- Ma défunte épouse le 27 Novembre 1994, fut victime avec beaucoup d'autres voyageurs d'un tir de balles militaires, ce qui l'a handicapée durant 09 ans et demi, avant qu'un cancer, résultant des blessures ne la terrasse un 04 Mars 2004, laissant derrière elle quatre orphelins et une famille éplorée. Bien entendu, ce crime a bénéficié d'une démocratique impunité. Pourquoi ?
- Le 10 Mai1996, j'ai échappé à une tentative de meurtre, après avoir essuyé un tir de 27 balles de kalachnikov, le coupable avait pour titre « Patriote », re-impunité. Pourquoi
- Le 10 Mai 1997, j'ai été arrêté à la frontière algéro-tunisienne, en possession d'une liste de personne enlevées (affaire des disparus Monsieur l'Avocat du diable), ce pourquoi j'ai été transféré vers Alger par avion et sous un faux nom, pour être victime d'une torture expérimentale au Commissariat central d'Alger, avant d'être emprisonné durant 9 mois et 2 jours et autant de nuits, dans la citadelle de la honte Serkadji, accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat, puis jugé par la cour « criminelle d'Alger un 23 Février 1997 à huis clos, car la justice ne rêvait que de noir, elle avait honte d'elle même. Je fus mon propre avocat, et j'ai obtenu une relaxe, une relaxe objet d'une cassation, ce pourquoi j'ai recomparu le 08 Juin 2000 et re-relaxe. Mon Avocat c'était Maitre Mahmoud KHELILI ? L'Avocat qui dérangeait.
- Je passe sur deux enlèvements qui ont poussaient le défunt Maitre Mahmoud KHELILI (Allah Yarahmou, que j'ai longtemps côtoyé pour défendre les droits de l'Homme), à alerter Amnesty International et Human Right Watch. Je passe notamment sur les innombrables et vaines menaces et autres intimidations.
- Victime d'un accident douteux en 2010, puis d'une agression à l'arme blanche le 14 septembre 2011, et kidnappé le 23 Octobre 2011,pour être libéré après 03 jours de détention dans un lieu secret, grâce à la pression des ONG Internationales dont Frontline, El Karama, la Ligue Algérienne de Défense des droits de l'Homme (aile M° Ali Yahia Abdenour), à une solidarité publique sans précédent à travers des réseaux sociaux électroniques et surtout à la mobilisation des membres fondateurs du Front du Changement national.
- Il est vrai que j'ai subi toutes les formes de violations de mes droits, mais cela ne m'empêchera pas d'aller jusqu'au bout de mes convictions, dans les limites de la loi et du droits, et de continuer à défendre les droits de la personne humaine, afin d'arracher ma liberté dans une Algérie à deux vitesses en proie et en guerre avec elle-même.
Nourredine BELMOUHOUB
Défenseur des Droits de l'Homme
Alger le 11 Janvier 2012
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