Mercredi 31 août, 10h45 environ, un quinquagénaire, s'est fait violemment agresser à Tizi Ouzou, pour avoir refusé de “se faire racketter” par un gardien de parking. Il s'est présenté, dans tous ses états, au bureau de Liberté, le visage tuméfié du côté gauche, marqué d'un large hématome, outre la destruction de ses lunettes de vue “par un coup de poing de la part d'un jeune de l'âge de mon fils” , explique-t-il.“Ça n'existe nulle part au monde de payer 30 DA pour s'être arrêté devant un boulanger, ou tout autre commerce, pour l'achat d'une baguette de pain à 10 DA. Mais, chez moi, ça se passe tous les jours. Ce matin, dans un des quartiers de ma ville natale et où je vis toujours, je fus même agressé, impunément, car je refusai de me soumettre au racket”, s'est-il offusqué, s'interrogeant “mais où est l'Etat et la sécurité du citoyen ? Je ne déposerai pas de plainte, parce que tout se fait sous les yeux de la police”, s'est-il exclamé en répondant à notre question à ce propos. “Le comble c'est qu'à peine à une vingtaine de mètres plus loin, je fus interpellé par une policière pour n'avoir pas mis ma ceinture de sécurité… Je ne la mettrais plus, désormais, tant que cet état de non-citoyenneté, de la loi de la jungle continue à régner…” , affirme-t-il, regrettant l'indifférence devant cette boulimie “nécrosant nos villes”, les transformant progressivement en un véritable puzzle de parkings. S. Y.