Derrière l'affaire Sonatrach se cachent d'autres ‘poids lourds', autrement dit, d'autres personnalités politiques et qu'il ne fallait surtout pas porter le chapeau au seul Chakib Khelil. Ce n'est plus un doute, mais une certitude des spécialistes du crime économique qui éclairent le lecteur, par presse interposée. Cette certitude sonne déjà comme une sentence. Cela sous entend que le sort de Chakib Khelil est déjà scellé et que les diligences à venir, allaient, bientôt lever le voile –immanquablement- sur d'autres personnalités insoupçonnées. Mais de qui il pourrait s'agir ? Des ministres, des ambassadeurs, des consuls... ? Ces spécialistes ne s'évertuent pas à livrer des noms et nous laissent à notre faim. L'ouverture d'une nouvelle information judiciaire décidée par le parquet d'Alger, à la suite d'éléments nouveaux survenus en Italie et puis, tout récemment au Canada, le dossier de Sonatrach 2 va certainement connaître un nouvel rebondissement. Ce qui a incité le procureur général à étendre les investigations pour tenter de mettre la lumière sur ce scandale aux multiples ramifications. La justice algérienne, conformément au code de procédure pénale, a la latitude de se déplacer pour entendre et/ou de poursuivre toute personne, même étrangère, si des faits reprochés s'avèrent graves et que leur nature motive une mise en examen. Mais, c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout, lorsqu'une personne se trouve en dehors du territoire national,comme c'est la cas de Chakib Khelil et de Farid Bejaoui, pour ne citer que ces derniers, sur qui, pèsent de lourds soupçons de corruption. Si Tullio Orsi, l'ex responsable du Saipem qui avait fui Alger pour Rome pour se soustraire à la justice algérienne, collabore aujourd'hui, volontairement avec la justice de son pays pour bénéficier, du moins, de quelques circonstances atténuantes, nos deux tourtereaux, par peur ou par fierté déplacée, n'auront probablement, pas le toupet d'aller jusqu'à se livrer au juge d'instruction pour qu'il puisse les entendre. Aujourd'hui on reproche à nos juges le fait de n'avoir pas voulu piocher suffisamment et, le fait d'avoir laisser filer Tullio Orsi et Chakib Khelil, illustre bien l'incapacité de la justice d'aller au fond du problème. Notre ex ministre, mis à l'index par ses proches collaborateurs et poursuivi, à l'époque, par la clameur publique, aurait pu être entendu comme n'importe quel justiciable. D'où cette terrible question : Si ce monsieur n'a pas été approché pendant qu'il était à deux doigts du palais de justice de Abane Ramdan, comment voulez-vous, qu'il le soit pendant qu'il est aujourd'hui en Amérique ? Voilà pourquoi les algériens, épris de justice, doutent depuis fort longtemps, de leur Justice. Et dans l'affaire Sonatrach 2, ils lui lancent, quand même, le défit d'aller au bout de ses promesses, car les spécialistes sont unanimes, nous aussi. On sait tous que derrière cet énorme préjudice ravageur, se cache un monde insoupçonné tapis, quelque part, dans l'ombre du pouvoir.