20 Mai 2014 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Toute guerre est fondée par des buts. Ceux de la guerre déclenchée par l'Occident en Libye en 2011 visait à détruire pour une longue période toute capacité nationale de maîtrise sur les ressources de ce pays. Mais le travail doit être achevé pour que ces ressources puissent être convenablement exploitées. L'assassinat des diplomates et agents secrets américains à Benghazi fut un tournant. Il a entraîné la révision de la doctrine américaine d'appui sur les Islamistes, jugés dorénavant incapables de « tenir » les Jihadistes. Le général Khalifa Haftar vient d'être lancé pour parachever la conquête du pouvoir. Des politologues du microcosme médiatique algérois propose ce matin que l'Armée algérienne aille en Libye prêter main forte à celui que Kaci Racelma décrit, comme lejoker américain en Libye sur le site de l'Institut tunisien des relations internationales. Avant de quitter Alger, Henry S. Ensher, ambassadeur des Etats-Unis avait laissé une consigne, présentée dans une forme complaisante pour la rendre acceptable aux décideurs algériens, sourcilleux mais aimant la flatterie : «Nous sommes confiants quant à la capacité de l'Algérie à se sécuriser et aussi en sa capacité à assumer le rôle de leadership en aidant d'autres pays de la région à se sécuriser eux-mêmes ». Abed Charef écrit ce matin : « Face au chaos libyen, à l'instabilité au Sahel et aux nouvelles menaces sécuritaires qui s'installent, l'Algérie est contrainte de réviser, dans le feu de l'action, une des doctrines de base de l'ANP, celle selon laquelle l'armée algérienne n'intervient pas hors de ses frontières. Le politologue, qui préconisait déjà l'intervention de l'ANP au Mali, ne précise pas ce que seraient les buts spécifiques d'une guerre algérienne en Libye. Peut-on improviser une stratégie et des buts de guerre « dans le feu de l'action »?