Des témoins sont formels ! Au moment de larguer leurs bombes sur la Syrie, les pilotes américains, français et britanniques auraient... ... crié «Allah Akbar» ! Je ne pouvais différer ces mesures de sécurité. Elles s'imposent dans l'urgence. Tout d'abord, j'ai éteint la chaudière au gaz. Oui, je sais qu'il s'est remis à pleuvoir et que les températures ont replongé, ma compagne me le rappelle assez depuis quelques heures. Mais c'est comme ça ! J'ai usé et abusé de ma position dominante de mâle dans la contrée du «Livret aux 4 feuillets» pour imposer ce choix. Ensuite, toujours sans prévenir, j'ai débranché la gazinière. Pour être tout à fait franc avec vous, n'étant pas bricoleur, ni du dimanche ni d'aucun autre jour de la semaine, j'ai carrément sectionné le flexible blanc reliant la cuisinière au raccord gaz mural. Et là, vous vous en doutez aussi, mon épouse a levé les bras au ciel catastrophée, me demandant comment elle allait pouvoir préparer le midi. Et puis, il y a eu ce moment que je regrette. Oui, je l'avoue, je le regrette amèrement. Des heures après, je m'en veux encore de cet acte de maltraitance envers enfant. Mais en même temps, je ne pouvais pas faire autrement. J'ai mis un bâillon sur la bouche de notre garçon. Le crétin sortait de sa chambre, le matin au réveil en se plaignant à haute voix : «Maman ! Papa ! J'ai mal au ventre ! J'ai des gaz!» Mais ça ne va pas non ? Des gaz ? A haute voix ! Bâillon ! La fille, elle, voyant le traitement infligé à son p'tit frère a cru bon de lâcher à table, à la fin de son petit déjeuner : «Bon ! Je vais être en retard à la fac ! Je mets les gaz !» Illico presto ! Consignée à la maison, la donzelle ! Maintenant, j'en suis convaincu, tout le monde a compris dans la maisonnée ! Je ne veux plus de gazinière, ni de problème d'aérophagie, ni quelconque autre référence à un composant gazeux ou chimique. Je ne veux que de l'énergie propre. C'est ma période écolo forcené ! Le seul truc que je tolère encore, c'est de fumer du thé pour rester éveillé et... calfeutré à ce cauchemar qui continue. H. L.