C'est une véritable «Vahid» que vient de subir le technicien basque Julen Lopetegui débarqué de la barre technique de la Roja à la veille de l'ouverture du Mondial. Pour la petite histoire, ce limogeage d'un sélectionneur qui a été à l'origine de la qualification d'une équipe nationale à un tournoi final n'est pas le premier dans l'histoire moderne de la Coupe du monde. Coach Vahid qui avait emmené l'Algérie en phase finale de la dernière édition (Brésil-2014) avait fait de même à la tête de la Côte d'Ivoire, en 2010, avant d'être remercié quelques mois avant la manifestation de South Africa pour être remplacé par le Suédois Sven-Goran Eriksson puis récemment des affaires techniques des Samouraï, l'équipe du Japon, finalement confiée à un local, Akira Nishino. En 1990, lors du Mondial italien, c'est le Costa Rica qui a fait le choix de rembarrer sa paire d'entraîneurs (Antoni Mayano et Marvin Rodriguez) remplacés par le Serbe naturalisé mexicain Bora Milutinovic. Un changement qui, contrairement aux Ivoiriens qui avaient quitté le Mondial sud-africain dès le premier tour, a porté bonheur aux «Centre Am», révélation de la coupe du Monde 1990 où ils avaient atteint les huitièmes de finale. Il y avait aussi le cas du Français Henri Michel qui a démissionné de son poste d'entraîneur des Aigles de Carthage à la veille du Mondial asiatique, en 2002, co-organisé par le Japon et la Corée du Sud. A la seule différence que l'éviction (ou la démission) des entraîneurs précités est intervenue quelques mois avant la phase finale, pas comme pour Lopetegui 48 heures avant l'entrée en lice de la Roja. M. B