l La ligue de football professionnel tient son nouveau président, le second depuis l'instauration du «système» en 2010. Hasard du calendrier, ladite année coïncidait avec le sacre de l'ASO Chlef dont le président vient officiellement de succéder à Mahfoud Kerbadj éjecté de l'instance de gestion des Ligues 1 et 2, par décision de la FAF, en janvier dernier. Sans surprise, donc, Abdelkrim Medouar présidera aux affaires de la LFP, structure-appendice de la fédération algérienne de football chargée de l'organisation des compétitions des deux ligues de football professionnel. Medouar, ancien footballeur et dirigeant au sein du club de sa ville, Chlef, depuis voilà un quart de siècle, a remporté une victoire aisée depuis ses trois concurrents à la présidence de la LFP. Les représentants de l'ESS (Azzedine Arrab), de l'ASMO (Mohamed El-Morro) et du NAHD (Mourad Lahlou) n'ont obtenu que des «broutilles» lors du scrutin organisé jeudi dernier au CTN/FAF de Sidi Moussa. Sur les 36 voix exprimées (sur les 39 membres légaux de l'AG), l'ex-député a tout simplement cartonné avec 19 votes favorables contre 7 voix à Arrab, 6 voix à El-Moro et 4 voix à Lahlou. Pas besoin de chercher la «manière» qui a permis à l'ancien porte-parole du club de l'Ouarsenis un tel plébiscite tant le personnage est connu pour être un sacré «coullissard», qui sait où et quand frapper ses bons coups. Souvent annoncé comme alternative à la succession de Mahfoud Kerbadj, Medouar était «bloqué» par son statut de député mais également par le sérail du football qui préférait conforter le règne de l'ancien boss du CRB. Cette fois, malgré les apparences, l'élection de Medouar ne faisait pas de doute même si certains doutaient encore de la «franchise» de celui qui a offert les deux titres (coupe et championnat) aux «Lions du Chélif» de rallier la cause du nouveau président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Il faut juste rappeler que, lors de l'élection à la présidence de la FAF en mars 2017, Medouar qui avait émis le vœu de se porter candidat (son dossier a été rejeté par la commission présidée par Hassan Hammar pour «absence de dossiers de candidats à l'appui de la liste de candidatures») figurait parmi les principaux détracteurs de Zetchi en insistant sur le fait que «si les caisses de la FAF étaient vides, personne ne s'y intéresserait aujourd'hui, mais comme la situation est confortable, on se bouscule tous pour la présidence de la FAF», avait-il notamment déclaré suite au rejet de son recours. Depuis, bien d'eau a coulé sous les ponts et Medouar qui a su «résister» aux vagues qui voulaient son naufrage du temps de l'ancien président de la FAF devrait désormais se mettre à la disposition d'une communauté de clubards invétérés. Comme tous ceux qui avaient à gérer les affaires de la compétition, sous les ordres de la FAF, des comités provisoires (CPCGN) et de ligues (LNF puis LFP), Medouar se doit de contenter son monde. Plus besoin d'un programme alors ? Medouar qui reconnait le fait que la LFP agit par délégation de la FAF, dit vouloir plus de prérogatives auprès de celle-ci. Des «privilèges» qui ont valeur de sous, les clubs criant souvent famine voudraient bien avoir la part encore plus belle dans les négociations sur les droits TV que la FAF négocie à titre exclusif auprès de l'EPTV et ceux (droits, ndlr) liés au sponsoring de la Coupe sans les redevances générées par le naming des deux championnats. Des questions d'argent qui n'éclipseront pas totalement les querelles de clochers relatives à la programmation, les mesures disciplinaires et tous les passe-droits qui avaient pourri les mandats de tous les présidents qui ont eu l'honneur de diriger la structure de gestion des compétitions de l'élite du football en Algérie. M. B. Le nouveau bureau exécutif de la LFP Président : Abdelkrim Medouar. Membres : Djamel Messaoudene (CA Bordj Bou-Arréridj), Mourad Belakhdar (JS Saoura), Akli Adrar (MO Béjaïa), Mohamed Boualem (MC Saïda), Farouk Belguidoum (RC Kouba) et Mabrouk Herrada (MC El-Eulma). Membre suppléant : Mohamed Sakhri (O. Médéa)