Les Alg�riens ont de mauvaises habitudes. Ils soignent mal leurs rhumatismes, frappant tardivement aux portes des sp�cialistes alors que la maladie est � un stade avanc� et que le traitement m�dical devient plus compliqu�. Irane Belkhedim- Alger (Le Soir) �Nos malades arrivent souvent avec les mains et les genoux compl�tement d�form�s, ce qui leur cause un v�ritable handicap �, affirme le professeur Abtroun Sabira, chef de service rhumatologie � l�h�pital de Bab-El-Oued, � Alger. En Alg�rie, ajoute-t- elle, les rhumatismes touchent particuli�rement les femmes, mais �galement les enfants, les adolescents, les hommes et les sujets �g�s. Toutes les cat�gories d��ge sont concern�es. La prise en charge pr�coce est n�cessaire, car c�est l�unique moyen de pr�vention. Un diagnostic pr�coce permet d��viter toute complication de la maladie et, partant, le recours � la chirurgie �, insiste-t-elle. G�n�ralement, les patients consultent pour des polyarthrites (rhumatismes inflammatoires chroniques qui affectent les mains, les poignets et les petites articulations des pieds). Avec le temps, les �paules, les coudes, la nuque, les m�choires, les hanches, les genoux et les chevilles sont concern�s, des spondylarthrites (affections rhumatologiques de la colonne vert�brale) et des rachitismes (maladie de l'enfance caract�ris�e par un manque de calcification au niveau des zones de croissance des os et entra�nant des d�formations osseuses). �Toute personne souffrant d�un mal de dos ou de jambes sans avoir fait de sport doit consulter un m�decin. Des sympt�mes qu�il ne faut pas n�gliger�, dit-elle. Le professeur Abtroun Sabira participait aux travaux des 11es Journ�es nationales de rhumatologie qui se sont tenues jeudi et vendredi derniers au Centre de formation de Sonelgaz, � Ben-Aknoun (Alger). La pathologie de la main a �t� le grand th�me d�battu par les sp�cialistes nationaux et �trangers qui ont pris part � ce rendez-vous organis� par la Ligue alg�rienne antirhumatismale (LAAR). �Malheureusement, nous sommes souvent confront�s � des patients dont la maladie est � un stade avanc�, avec des atteintes ost�o-articulaires s�v�res (pathologies touchant � la fois l'os et l'articulation et induisant des troubles musculo-squelettiques) et des complications visc�rales graves mena�ant leur pronostic vital�, estime le professeur A�cha La�djouze Rezig, pr�sidente de la LAAR. Pourtant, les progr�s th�rapeutiques r�alis�s depuis quelques ann�es dans ce domaine (biologie mol�culaire, immunologie, g�n�tique et imagerie) permettent aujourd�hui d��tablir des diagnostics pr�coces. Actuellement, l�Alg�rie ne dispose pas de centres de soins sp�cialis�s en rhumatologie. La prise en charge des malades est assur�e au niveau des h�pitaux. �Nous avons une bonne couverture nationale et nos sp�cialistes sont partout�, soulignera le professeur Abtroun.