L'Agence nationale des greffes d'organes a entamé le travail d'élaboration de la liste d'attente nationale pour les greffes d'organes. L'Agence prépare aussi le registre national des personnes refusant de faire don de leurs organes après leur décès. Sachant que l'Algérie est toujours confrontée au problème de don d'organes notamment cadavériques. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les deux projets ne seront pas finalisés de sitôt. L'Agence compte, en effet, lancer d'ici la fin de l'année une campagne de sensibilisation en vue d'expliquer les modalités d'inscription sur la liste d'attente et le registre de refus. «Une large campagne de sensibilisation sera lancée sur tout le territoire national vers la fin de l'année en cours afin d'expliquer les modalités d'inscription à la liste d'attente nationale et le registre national des refus», ont annoncé les responsables de cette Agence, cité par l'APS. L'Agence nationale des greffes d'organes a rappelé que la nouvelle loi sanitaire autorise l'opération de transplantations et de dons d'organes humains, et fait de chaque citoyen un donneur potentiel, après son décès. La nouvelle loi sanitaire, indique-t-on aussi, a élargi le cercle de donneurs vivants potentiels à 28 personnes au lieu de 10 auparavant. Pour rappel, les opérations de greffe et d'enlèvement d'organes en Algérie se font seulement au niveau des Etablissements hospitaliers publics (EHP). Le secteur de la santé compte 14 centres spécialisés dans la transplantation rénale, notamment à Alger, Blida, Batna, et Tlemcen. On compte aussi deux centres de transplantation hépatique et 14 autres dédiés à la greffe de cornée, ainsi que deux centres de transplantation de tissu et de cellules souches. Selon les chiffres donnés par l'Agence de greffes, 771 greffes d'organes ont été réalisées en 2017 sur l'ensemble du territoire national. Il y a eu 251 greffes rénales, 217 greffes de la cornée, 294 greffes de tissus et neuf greffes de foie. Une partie majeure de ces opérations a été effectuée à Batna, soit 77 greffes rénales et cinq greffes de foie. Outre le problème de donneurs, les spécialistes sont confrontés au problème de manque du personnel spécialisé en anesthésie et réanimation sachant que le plateau technique multidisciplinaire nécessaire pour effectuer une transplantation d'organes est composé de plus de huit médecins. En attendant le développement du don d'organes notamment à partir de donneurs cadavériques, les malades sont contraints de suivre des séances d'hémodialyse. Depuis mai 2017, l'Algérie dispose d'un fichier national de suivi des donneurs et receveurs en greffes. Baptisé «Nafis», le logiciel en question est un système d'information, de stockage et de traitement des données. Ce logiciel est déjà opérationnel au niveau de quatre structures hospitalières, à savoir Batna, Blida, Béni Messous et Nafissa- Hamoud (ex-Parnet). S. A.