L'interdiction à l'importation de 870 produits n'a pas atteint les objectifs qui lui ont été assignés par le gouvernement. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) soutient que la mesure d'interdiction à l'importation de pas moins de 870 produits est loin d'avoir atteint les deux objectifs qui lui ont été assignés, à savoir la réduction de la facture d'importation ou l'encouragement de la production locale dans les créneaux touchés par cette mesure. «Il n'y a pas l'équivalent en matière de production des produits interdits à l'importation, ce qui n'a pas été pour permettre la stabilité de l'offre et de la demande à même de stabiliser, à son tour, les prix», affirmait, hier mardi, Hadj Boulenouar au forum du quotidien El Mihouar. Aussi, a-t-il ajouté, la facture d'importation des produits de consommation a, au lieu de baisser, augmenté au contraire puisqu'elle est, depuis le début de l'année en cours, de l'ordre de 7 milliards de dollars et atteindra facilement les 9 milliards de dollars d'ici le 31 décembre prochain». Pour lui, «il ne suffit pas d'interdire l'importation de certains produits. Faudrait-il que les produits de substitutions locaux soient en quantités suffisantes à même de combler les déficits engendrés». Estimant qu'un importateur n'est ni un homme d'affaires et encore moins un patron, le président de l'ANC plaide, par ailleurs, pour que cette mesure d'interdiction à l'importation touche en priorité les «céréales, l'huile et le sucre». Une idée que partage le président de l'Association de protection du consommateur de la wilaya d'Alger qui s'interroge sur le fait que le sucre produit localement soit «plus cher» que celui importé. Le duo est d'accord pour la révision de la politique des subventions afin qu'elle soit plus ciblée, mais néanmoins, en désaccord concernant la problématique de la flambée des prix, que ce soit des produits ou des services. Boulenouar ressassait ses traditionnelles «explications», notamment sur les fameuses «périodes de soudure» engendrant, de ce fait, des perturbations dans les approvisionnements et donc, des flambées des prix. Zebdi a mis cela sur le compte de la «régulation» qui fait cruellement «défaut». Quant au président de l'Apoce, il plaide pour le «maintien temporaire» des marchés informels des fruits et légumes dans l'attente de l'installation partout, de marchés de proximité. M. K.