- C'est quoi tout ce monde à Ouled Fayet ? - M'enfin ! On est le 9 octobre ! Et le 9 octobre, c'est la fête nationale ici. La Sainte Milka ! - ??? J'ai lu l'interview de Chakib Khelil accordée au site TSA. Et j'en tire deux conclusions. Qu'attendons-nous pour aller en procession contrite nous excuser auprès de ce saint homme du mal que nous avons pu lui causer ? Quelle est cette méchanceté sourde et pourtant bavarde qui nous a autant fait baver sur nos feuilles pour nous en prendre à une telle lumière dont le seul but, l'unique ambition, était de nous guider vers le bonheur, nous les gueux sans aucune reconnaissance ni classe ? Nous devrions nous habiller de tissu de jute, nous déchausser et aller pieds nus sur les sentiers escarpés vers sa demeure, ou celle qu'il lorgne, y déposer à ses pieds - encore enduits de fioul lourd - les clés de la ville. Toutes les clés, y compris celles de la salle des coffres ! Il voulait un monde meilleur pour nous, et nous que faisions-nous pendant ce temps-là ? Nous complotions derrière son dos, lui inventant des cafés et des apéros pris dans de luxueux palaces parisiens où, comme chacun sait, les serveurs parlent plusieurs langues, entre autres l'italien ! Admettons-le enfin, une bonne fois pour toutes, nous avons fait montre de hogra à l'encontre de Chakib le Magnifique. Ah oui ! J'avais évoqué en début de chronique deux conclusions auxquelles j'étais arrivé après lecture de cette interview «palpitante » du plus texan des Oujdis. Ben, la deuxième est encore plus évidente à tirer que la première. Cet entretien signe la première «grosse candidature» pour 2019. Une candidature enfin «sérieuse». Parce que jusque-là, avant que le sauveur de la plèbe, le Messie des Derricks, ne pointe son nez, nous faisions mumuse avec Touati, Belaïd et autres lapinous du clapier. Là, au moins, les loups sont franchement lâchés, et les lapins blottis au fond de l'urne, à grignoter quelques restes de carottes ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.