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Histoires vraies
Le roi des lapins (4e partie)
Publié dans Info Soir le 15 - 02 - 2007

Résumé de la 3e partie n Les premiers éléments de l'enquête relèvent que le «Gourdillon» est un sorcier. De ce fait, il devient un type dangereux pour la société.
Il y a d'autres étagères sur les autres murs, bourrées, débordantes de biographies sur de grands personnages, un prodigieux répertoire des crimes célèbres, glané et découpé dans la presse.
Pietro Pizzani n'a jamais acheté un livre, sans doute, mais il a soigneusement recueilli tout ce qu'il trouvait.
Le répertoire des crimes intéresse bien entendu particulièrement l'inspecteur.
— Il a tout lu ?
— Tous ces livres, il les connaît par cœur, et celui-là aussi ; il pourrait raconter pendant des mois tous les procès, tous les crimes qui sont là-dedans.
Madame Pizzani semble fière de son génial époux. Respectueuse de sa science...
Les rares pans de murs qui ne sont pas encombrés d'archives sont couverts d'œuvres photographiques curieusement disposées et encadrées. Le repaire du Führer à Berchtesgaden voisine avec Saint-Pierre de Rome, Einstein avec Brigitte Bardot, Eva Braun avec Nicky Lauda.
Quel homme étrange que ce petit maçon italien qui collectionne les catalogues de tous les musées du monde, la National Gallery, le Louvre, la pinacothèque de Munich, le musée de l'Ermitage, l'Accademia vénitienne et le musée d'Art moderne de New York.
Quel rapport entre l'art et cette exposition des grands chefs militaires de la dernière guerre, également vénérés, sans ordre ni préférence, disposés dans un désordre géopolitique qui relève du surréalisme ?
Le petit homme est un surréaliste. Peut-être sans le savoir, lui qui mêle les pures beautés dénudées des plus grands photographes aux girls naïves en maillot de bain qui lèvent la jambe sur les calendriers publicitaires. Qui expose Marilyn et sa splendeur épanouie à l'œil glacial d'Eisenhower et aux lunettes de myope de Jean-Paul Sartre. Quant aux encadrements, ils sont hétéroclites et chatoyants, selon une inspiration secrète et obscure. Pourquoi Garibaldi a-t-il écopé de trois ovales concentriques et vert acide alors qu'Eisenhower est doté d'une dentelure bleu pastel ? Pourquoi Bismarck entouré d'un rouge de crayon de couleur, alors que l'assassin anonyme du dernier fait divers a eu droit à une bandelette de papier doré ?
L'inspecteur de la Police judiciaire de Lyon ne prend pas de notes, il lui faudrait un appareil photographique pour rendre compte de ce décor. Et madame Pizzani le suit, confite d'admiration devant le «laboratoire» de son époux, s'arrêtant où l'inspecteur s'arrête, contemplant ce qu'il contemple, sans un mot, sans un commentaire. Elle non plus ne doit rien comprendre à ce musée extraordinaire.
Reste la «chambre des lapins», que l'inspecteur demande à voir.
Difficile à décrire cette chambre des lapins. C'est une chambre, en effet, mais comment faire pour aligner, dans une mansarde, soixante clapiers ? Ils sont décalés, les uns par rapport aux autres, formant de véritables petits tunnels entre les cages, des couloirs, un labyrinthe impressionnant, avec des lapins dedans, dessus, devant, derrière, à côté... partout...
Madame Pizzani raconte à l'inspecteur :
— Pietro a emprunté un jour à un voisin qu'il n'aimait pas du tout un couple de lapins.
— Emprunté ?
Madame Pizzani baisse les yeux.
— Il n'aimait pas ce voisin, il dit qu'il ne supportait pas cet homme, pour des motifs sociaux et esthétiques... Alors il a «emprunté» deux de ses lapins... (à suivre...)


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