Les médecins résidents ont tenu, hier, un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'appel a été lancé par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) pour réclamer une session de rattrapage au profit des médecins ajournés lors de l'examen du DEMS. Le taux d'échec à cet examen est estimé à 58%. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les médecins résidents ajournés lors de l'examen du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS), session juillet 2018, crient à l'injustice et s'estiment lésés dans leur droit. «Nous avons été lésés par rapport à la grève des médecins résidents où nous avons boycotté les deux sessions d'examens programmées », expliquent les résidents qui ont tenu, hier, un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. Pourtant, dénoncent-ils, «nous avons déjà terminé notre cursus et nous avons seulement boycotté les examens». Ils sont 876 médecins recalés lors de l'examen du DEMS de la session de juillet dernier sur un nombre global de 1 500 candidats, selon les chiffres donnés par les contestataires. «Le taux d'échec de 58% est alarmant» dénoncent les médecins qui contestent le chiffre de 70% de taux de réussite donné par la tutelle. Selon les médecins présents sur place, le taux de réussite dans la spécialité de la gynécologie obstétrique est de 25%, la spécialité anesthésie-réanimation a enregistré un taux de réussite de 47%, et la pédiatrie 37%. «Une session de rattrapage est notre droit légitime», lancent les médecins recalés qui se disent actuellement en chômage. «Nous sommes près de 900 médecins ayant terminé leur cursus, nous sommes prêts à l'emploi, et on nous refuse ce droit», dénonce-t-on. Le collectif du Camra estime que «la non-programmation d'une session de rattrapage, le non-droit à une nouvelle inscription universitaire 2018-2019, la cessation de paiement, la présentation en tant que candidats libres au prochain examen de DEMS de la promotion 2018» sont autant de démarches «injustes et regrettables de la part de la tutelle qui prend en otage l'avenir de 876 médecins résidents». Les médecins résidents refusent la décision de la tutelle et comptent protester jusqu'à arracher «le droit à une session de rattrapage». Ils appellent ainsi à des sit-in aujourd'hui à travers l'ensemble des Facultés de médecine sur le territoire national. S. A.