L'annonce de la mort cruelle d'Ayache Mahjoubi, 26 ans, tombé dans un puits d'une profondeur de 30 mètres et de 35 cm de diamètre, a mis en émoi tous les Algériens qui ne comprennent pas les raisons de l'échec des tentatives de sauvetage entreprises, cinq jours durant. A cet effet, le directeur de l'information et des statistiques à la protection civile, le colonel Farouk Achour s'est exprimé hier, sur les ondes de la chaîne 3 pour expliquer les circonstances du décès du jeune Ayache Mahjoubi et l'échec de l'opération de sauvetage. Concernant cette dernière, le colonel Farouk Achour a confirmé que tous les moyens étaient présents pour sauver Ayache Mahjoubi en soulignant que ce n'était en aucun cas, «un manque d'expertise ou de professionnalisme de la part de la protection civile» et d'ajouter «la protection civile est une référence, elle a fait ses preuves, nous sommes une institution très disciplinée, nous avons été sur place à temps et tous les protocoles ont été respectés pour intervenir le plus rapidement possible». Le responsable a tenu à préciser que l'unité de Bou Saâda s'est précipitée sur les lieux, afin de débuter l'opération de sauvetage au plus vite. «L'opération est délicate, car c'est une canalisation et non pas un puits aux normes (puits cartésien), il a fallu creuser, et aller doucement car il y a un flux massif d'eau», a-t-il expliqué en refusant d'admettre que l'opération de sauvetage a échoué mais qu'elle a nécessité de gros moyens et une approche «très technique». «S'il n'a pas été possible de sauver Ayache, c'est en raison de l'espace restreint du tube dans lequel il se trouvait coincé, contraignant à engager des travaux d'excavation dans un terrain difficile pour mettre à jour cette structure métallique», a-t-il souligné. A vrai dire, l'échec de l'opération de son sauvetage a été compliquée par un terrain difficile et une remontée constante d'eau. Une enquête menée par la police scientifique a été vite déclenchée dont les résultats sont attendus afin d'apporter plus de précisions quant aux causes du décès. Concernant l'extraction du corps, le directeur de l'information et des statistiques à la protection civile a précisé qu'il ne restait que deux mètres pour atteindre le corps : «C'est un cas qui nécessite une technique spécifique, et la victime était à 30 mètres de profondeur, tous les techniciens sont sur le coup». Donc, les efforts se poursuivent pour extraire le corps de la victime, insista le responsable. Sur un autre registre, face à un risque de catastrophes naturelles, Farouk Achour confirme : «Nous sommes prêts à intervenir face à tous types de catastrophes, nous avons tous les moyens pour le faire, à savoir de la compétence humaine et matérielle pour la prise en charge». Ilhem Tir