L'institut supérieur de la formation paramédicale de Mostaganem a abrité, à la fin de la semaine dernière, une journée d'évaluation sur le plan anticancer. Ce rendez-vous a été organisé par la direction de la santé et de la population au profit d'une assistance constituée de spécialistes en oncologie, des généralistes formés en oncologie, des chefs d'établissements hospitaliers et du mouvement associatif. Les dispositifs de dépistage de cancer dans la wilaya disposent de 25 structures sanitaires, 3 unités mobiles, 3 unités en cytopathologie, une unité d'anatomie pathologique avec un laboratoire d'ana-pathologique. Prenant la parole, le responsable du registre cancer, le docteur Hennous, a présenté un tableau sur la situation épidémiologique du cancer dans la wilaya. Sur son rapport, l'orateur a insisté sur la qualité de l'information dans le cadre du registre cancer. Pour cela, dit-il, il est impératif de travailler avec les laboratoires et les praticiens privés pour qu'ils contribuent à la collecte d'informations afin de disposer d'un fichier stable des malades atteints de cette pathologie. Le plan d'action pour l'année 2019 verra la mise en activité du service oncologie-hématologie, de la mise en fonction du service oncologie pédiatrique. Sur la base des premiers résultats, l'oncologue, la docteur Negadi , qui assure la fonction de médecin-chef du centre oncologie de Mazagran a abordé l'évaluation de la prise en charge des cas de cancers dans son service sur la base des diagnostics. Elle dira à cet effet : «L'histologie de la tumeur primitive + métastases représente un taux de 90,6% tandis que la cytologie/hématologie est de 7% et autres 2,4%. Les cancers les plus fréquents enregistrés chez l'homme sont celui du poumon suivi des cancers de la vessie, colorectal, estomac et la prostate et chez la femme, le cancer du sein, col utérin, thyroïde et l'ovaire. En 2018, la maladie a provoqué le décès de 19 patients de sexe masculin et de 14 de sexe féminin tandis que 12 à 13 nouveaux cas sont répertoriés chaque semaine dans la wilaya. Le service oncologie de Mazagran a traité 986 malades pour 7 615 séances de cures de chimiothérapie. Le cancer à Mostaganem est une maladie majeure tant sur le plan de l'incidence que de la prévalence. Cette année, on prévoit de traiter les malades par un nouveau traitement, l'immunothérapie. Cette journée d'évaluation du plan cancer a été clôturée par l'intervention du docteur Guerd, maître-assistante en hématologie. Elle admettra que faute de structures pour la prise en charge thérapeutique des malades atteints d'hémopathies malignes, les patients se voient orientés vers des structures plus appropriées au CHU d'Oran, à Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. La prochaine ouverture du service d'oncologie de Mostaganem disposera d'une hotte à feux luminaires et assurera toutes les prestations médicales. A. Bensadok