Le collectif des syndicats autonomes a reçu les réponses du ministère de l'Education à sa plateforme de revendications. Les syndicats qui dénoncent l'absence d'un calendrier de prise en charge se disent insatisfaits des réponses de leur tutelle. Les cinq syndicats, qui ont été rejoints par le Cnapeste, ont décidé d'aller vers de nouveaux mouvements de protestation. La forme et les dates de leur action seront annoncées avant la mi-février. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les réunions bilatérales entamées depuis le 9 janvier dernier par le ministère de l'Education nationale avec le collectif des syndicats autonomes pour désamorcer la crise n'ont pas abouti. Les syndicats restent non convaincus «du sérieux de la tutelle à résoudre les problèmes qu'ils ont soulevés». L'Unpef, le SNTE, le CLAE, le Satef et le Snapest, qui ont appelé à une grève nationale le 21 janvier dernier et dont le taux de suivi annoncé par ces derniers était de 57, 56%, ont reçu mercredi les projets des procès-verbaux des réunions bilatérales. Après étude, jeudi, des réponses de la tutelle, les cinq syndicats qui ont été rejoints par le Cnapeste se disent insatisfaits. La tutelle, dénoncent-ils, n'a pas donné de réponses convaincantes. «Nous n'avons pas reçu de réponses convaincantes sur l'ensemble des points soulevés dans notre plateforme de revendications, d'autant que la tutelle n'a pas fixé un calendrier de prise en charge précis», ont déclaré les syndicats dans un communiqué. Les tensions n'étant toujours pas apaisées, les six syndicats ont décidé d'aller vers de nouvelles actions de protestation. La nature de ces actions, précisent-ils, sera annoncée avant le 15 février prochain. «En attendant que la tutelle abandonne le flou qui caractérise la politique avec laquelle elle traite nos dossiers, et qu'elle décide d'adopter un dialogue sérieux pour donner des réponses concrètes à l'ensemble des revendications que nous avons soulevées, le collectif des syndicats autonomes appelle sa base à la mobilisation pour la réussite des prochaines actions de protestation dont nous annoncerons la forme et les dates, avant le 15 février prochain», ont déclaré les syndicats dans leur communiqué. Outre le maintien de la retraite anticipée et sans condition d'âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat, les syndicats revendiquent l'actualisation de la prime de la zone sur le nouveau salaire de base et non de celui de 1989, le respect du repos hebdomadaire des travailleurs, la liberté de l'exercice syndical, la révision des programmes et méthodes d'enseignement pour les adapter au niveau des élèves, notamment dans l'école primaire, la diminution du volume horaire à tous les paliers avec la prise en compte de la quantité de travail et des objectifs, ainsi que la protection de l'autorité pédagogique des enseignants. S. A.