La Première ministre britannique Theresa May veut «rouvrir» l'accord sur le Brexit qu'elle a conclu fin novembre avec l'Union européenne, a déclaré son porte-parole, hier, peu avant l'examen par les députés britanniques d'amendements censés leur donner la main sur ce dossier. «Le Royaume-Uni continue de croire qu'il est absolument dans son intérêt de partir avec un accord, mais nous devons avoir un accord ayant le soutien du Parlement et cela nécessitera quelques modifications à l'accord de retrait», a-t-il déclaré lors d'un point presse régulier. Mme May a déclaré à son cabinet, réuni hier matin, que «des changements juridiques au ‘'backstop'' seront nécessaires pour obtenir le soutien de la Chambre des communes», a-t-il ajouté, en référence à la disposition prévue dans l'accord de divorce censée éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande. «Cela signifie rouvrir l'accord de retrait», a-t-il ajouté, tout en affirmant que malgré l'heure qui tourne, le gouvernement restait «déterminé à quitter (l'UE) le 29 mars» comme prévu. Interrogé sur la réaction de Bruxelles, qui a exclu une réouverture des négociations sur l'accord, le porte-parole a estimé que «le message des dirigeants européens est clair, ils veulent une sortie avec accord et ils comprennent que c'est dans l'intérêt de l'UE comme du Royaume-Uni». Il a ajouté qu'«on pouvait s'attendre à ce que la Première ministre s'entretienne avec l'UE dans la journée». L'accord de divorce signé par Mme May avec l'UE a été rejeté à une majorité écrasante par les députés britanniques.