Le braconnage forestier ne date pas d'hier, il y a des années que les gens dénoncent ce massacre, mais peine perdue, aucune oreille attentive pour écouter les amis de la nature. On vient d'apprendre une bonne nouvelle, il était temps pour protéger de ce qui reste de notre patrimoine forestier. Le directeur de la Conservation des forêts de la wilaya de Tlemcen vient de déposer une plainte auprès du parquet de Tlemcen ; suite à l'abattage de plusieurs arbres dans la forêt de Honaïne , près du littoral . Tout est parti d'une vidéo, publiée sur les réseaux sociaux, montrant l'abattage sauvage des dizaines d'arbres, pins d'Alep et chênes-lièges. Ce massacre à la tronçonneuse ne pouvait passer inaperçu. Cette fois, la mafia du foncier a été piégée. On ne peut plus reprocher au citoyen lambda d'être indifférent sur ce pogrom écologique. Selon M.Kazi directeur des forêts, une commission d'enquête est déjà sur les lieux du massacre pour déterminer les responsabilités et les auteurs de ce forfait. Les témoignages des riverains sont accablants, il n'y a pas eu d'autorisation pour l'abattage des arbres comme l'exige la réglementation. De son côté, le procureur de la République a engagé l'ouverture d'une enquête. Cependant, il y a une chose qui ne passe pas et reste inexplicable, sans cette vidéo personne n'aurait réagi. Où sont passés les élus de Honaïne ; ils auraient dû au moins avertir le wali, à moins d'être complices de cette grave atteinte à l'espace public. Les élus locaux, chef de daïra, les services des Domaines, du Cadastre et de la Conservation doivent s'expliquer sur cette négligence. On ne déracine pas un arbre impunément, encore moins dans une région menacée par la désertification. Pour rappel, la dernière grande opération de reboisement date du printemps 1964, c'était dans le grand versant de Lalla Setti, aujourd'hui, c'est une grande forêt, qui protège les hauteurs de Tlemcen, à partir du faubourg Boudghène. M. Zenasni