Depuis la nuit des temps, les hommes ont de tout temps eu recours aux bienfaits des bains de sable, de façon plutôt empirique chez nous du fait que la région est dépourvue de centres spécialisés permettant un suivi médical. Dans l'histoire, depuis des siècles, les populations du Sud furent parmi les premières à en découvrir les vertus, comme un peu partout dans le monde, à l'exemple de l'Italie en Europe ou encore le Maroc dans la ville de Ouarzazate. On apprend, par ailleurs, que la sabulumthérapie (du latin sabulum, sable), la psammatothérapie, l'arénothérapie ou la sablothérapie ou encore l'enterrement curatif dans les sables appelé bain de sable, est une médecine douce pour personnes souffrant d'infections rhumatismales et des maladies articulaires. En effet, comme à chaque période estivale, la ville de Taghit dans la wilaya de Béchar surtout, ou encore Béni-Abbès, Kerzaz, presque toutes les villes et tous les villages localisés au niveau des dunes de l'Erg occidental, sont les lieux de prédilection des curistes. Ces derniers affluent des quatre coins du pays et ce, depuis deux à trois décennies pour un remède thérapeutique à l'effet de soulager leurs rhumatismes et bien d'autres maux des os. De la polyarthrite, les lombalgies chroniques, l'arthrose, en passant par les névralgies, les douleurs vertébrales ou des membres, et même certaines maladies de la peau, voire l'élimination des eaux et des toxines, tout se traite par le sable. La cure se fait sous une couche de sable très, très chaud dépassant les 45°C et doit durer entre 3 et 7 jours, pour arriver aux résultats escomptés. Si avant d'entamer la cure, beaucoup de personnes disposent de leur bilan médical et sont pratiquement conseillés ou déconseillés par des spécialistes en la matière, notamment pour les souffrants de problèmes cardiaques, d'hypertension ou encore les diabétiques, d'autres, en revanche, ne se sont jamais soumises à des recommandations médicales. Elles risquent la cure sans en mesurer les conséquences sur leur santé. En effet, beaucoup de personnes ont été prises de malaise, rendant la pratique inefficace et engendrant des complications sur la santé du sujet. B. Henine