Depuis plusieurs années, l'Algérie est engagée dans une dynamique de démocratie participative consacrée par la Constitution, notamment dans son article 17 qui stipule que «l'Assemblée élue constitue l'assise de la décentralisation et le lieu de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques». Une approche largement rappelée dans le code communal notamment dans son article 11 qui définit la commune comme «le cadre institutionnel d'exercice de la démocratie au niveau local et de gestion de proximité» et où «l'Assemblée populaire communale prend toute mesure pour informer les citoyens des affaires les concernant et les consulter sur les choix des priorités d'aménagement et de développement économique, social et culturel, dans les conditions définies par la présente loi». Ainsi, l'Algérie qui est résolument inscrite dans un processus de transformation fondamentale, s'appuie sur de grands acquis dont notamment la consécration par la Constitution et le code communal d'une démocratie locale participative. Sur cette base, la place du citoyen dans l'administration de sa commune a pris de plus en plus d'importance. Au-delà̀ du simple électeur et dans le cadre de la démocratie participative, il est devenu, depuis plusieurs années, un acteur en concertation permanente avec les élus. Aussi et partant de ce principe, au niveau local, il a le droit d'être informé sur les affaires de sa collectivité́ et de participer à ses décisions. Conscient de cet enjeu, il a été mis en place l'application «Istichara-Tic» pour permettre aux citoyens de s'impliquer dans le processus de développement local. Cette plateforme numérique vise le renforcement des capacités des acteurs locaux pour la mise en œuvre du processus participatif. Le projet s'inscrit aussi dans une perspective globale de bonne gouvernance locale dont les principes portent sur la transparence, la proximité́ de l'action locale associée à une réelle participation de la société́ civile. Ainsi, et pour faire connaître ce nouvel outil technologique qui vient enrichir la gouvernance locale, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, a initié des journées d'étude au profit des élus locaux autour de l'application «Istichara-Tic», active en deux langues, arabe et français, que tout citoyen pourra consulter via le site «www.interieur.gov.dz». Une plateforme qui lui permettra d'être consulté dans les affaires locales de sa commune et d'émettre des avis concernant le choix des projets qui y sont proposés. Hier, une journée d'étude sous l'égide des autorités locales a été consacrée à ce sujet, menée par le chef de service de l'animation locale, M. Nacer Zougari, au profit des SG des communes et les élus locaux. Durant la journée, il était question de cette application et d'une démonstration via le data show au niveau de la salle des délibérations de l'APW, sur les modalités d'accès au site du ministère d'abord, ensuite à cette application avec le numéro de la carte nationale d'identité ou celui du passeport de la personne intéressée pour l'accès, et où un code personnalisé est décerné pour chaque personne. Dans cette plateforme, sont concernées toutes les communes d'Algérie, de leurs gestions locales, de l'inscription et du suivi des projets en temps réel. Aussi, à travers cette nouvelle application entrant dans le cadre de la démocratie locale qui associe démocratie représentative par l'intermédiaire des élections pluralistes et l'émergence d'élus venus de divers partis politiques et sensibilités de la société, et la démocratie participative avec l'implication des citoyens à travers l'application «Istichara-Tic», les objectifs qui ont été tracés, «les citoyens sont des acteurs clés dans les processus de développement local, le renforcement et la légitimation des actions publiques et, enfin, la concentration sur l'intérêt général», seront largement atteints. Il reste à espérer que l'interactivité nécessaire en pareils cas entre les élus locaux qui doivent eux aussi être au diapason avec les nouvelles technologies, aux côtés du citoyen, soit au rendez-vous afin que l'échange des idées et la prise finale de décisions, répondent à ce pourquoi toutes ces actions sont entreprises : l'intérêt général. Y. Y.