72 heures chrono. Le directeur sportif Leonardo a lancé vendredi le compte à rebours qui sonnera, lundi soir, la fin du brûlant feuilleton du mercato du Paris SG : du cas Neymar à celui des gardiens, tout reste ouvert. Pour Neymar, «ça dépend de Barcelone» Le message est passé. En s'adressant aux journalistes après la victoire à Metz (2-0), le dirigeant brésilien a renvoyé la balle dans le camp du Barça, le seul club qui négocie pour attirer la superstar. «Aujourd'hui, il n'y a pas d'accord (...) Ça dépend de Barcelone», a-t-il déclaré, en expliquant que la seule offre écrite des Catalans, soumise mardi, ne répondait pas aux exigences parisiennes. Dans cette partie de ping-pong enflammée, une chose est claire: le PSG espère récupérer son énorme mise placée en 2017 (222 M EUR) et attend donc du cash avec un ou plusieurs joueurs qui pourraient notamment palier le vide laissé en attaque par le départ du «Ney"». Alors qu'Ivan Rakitic et Jean-Clair Todibo auraient accepté l'idée d'être inclus dans l'échange selon L'Equipe, le refus d'Ousmane Dembélé, déterminé à rester un Blaugrana, bloquerait la transaction. L'attaquant international français sera-t-il la clé du deal pour le Barça qui, d'après la presse espagnole, serait devenue pessimiste sur ces chances ? Hier, les médias espagnols se montraient très pessimistes sur l'issue du dossier Neymar: les radios RAC1 et Cope, citant des sources du Barça, assuraient même que l'opération était devenue «quasi impossible». D'un autre côté, «Leo» a évoqué une relation qui «n'est pas tranquille», et «compliquée», avec Neymar qui semble camper sur sa position de vouloir retrouver Leo Messi en Espagne. Son attitude fera-t-elle infléchir les Parisiens, qui pourraient revoir leurs demandes à la baisse ? «Il y a une ‘'deadline'' naturelle», c'est lundi soir, a expliqué Leonardo. Jusque-là, «tout peut arriver!», a renchéri l'entraîneur Thomas Tuchel. Gardiens : Navas en approche, Areola vers Madrid L'éternel débat des gardiens au PSG s'approche du dénouement. Après Gianluigi Buffon et Kevin Trapp, qui ont rejoint la Juventus Turin et Francfort, un troisième N.1 potentiel va faire ses valises cet été: Alphonse Areola devrait aller au Real Madrid sur la base d'un prêt d'un an, selon les médias des deux côtés des Pyrénées. Son absence pour Metz a laissé peu de doutes sur son départ. «Ce n'est pas encore fait. Il ne se sentait pas de jouer parce qu'il y a des négociations. J'ai été surpris, mais on a respecté», a expliqué Leonardo. Le portier du Real Keylor Navas devrait lui succéder. Après un an d'alternance, ratée, entre Buffon et Areola, la hiérarchie sera cette fois, très claire. Mais il reste à prouver au Costaricien, qui a perdu sa place de titulaire face à Thibaut Courtois après avoir remporté trois Ligues des champions, qu'il peut faire son nid à un poste maudit à Paris ces dernières années. Autres renforts : « pas de bling-bling» C'est une déclaration étonnante de Leonardo, interrogé si d'autres renforts pourraient arriver, notamment en attaque ou au poste de latéral droit : «Il existe un côté financier, structurel du mercato qui n'est pas facile pour tout le monde. Aujourd'hui, on cherche à organiser ce qu'on a. Je pense que ce sera une saison difficile. Il y a des choses à régler. Ce n'est pas la situation idéale, notamment avec des joueurs en fin de contrat. C'est comme ça. Ce ne sera pas la saison bling-bling, ‘'On va gagner la Ligue des champions''. Non, ce n'est pas comme ça. On va chercher à se réorganiser.» Le dirigeant brésilien a donc évoqué tour à tour le fair-play financier qui limite les investissements, le cas des joueurs dont le contrat se termine en 2020 (Thiago Silva et Edinson Cavani, entre autres) et la «réorganisation» menée en interne depuis son retour cet été. Bref, Leo aurait soit trop de contraintes financières, soit du travail plus urgent... Ces propos semblent limiter le recrutement de joueurs supplémentaires. Finalement, la meilleure recrue que Paris peut espérer sur le plan sportif, c'est Neymar.