La production nationale d'électricité est actuellement assurée à plus de 95% à partir du gaz naturel, et de ce fait, le gouvernement, par le biais de la Commission de l'électricité et du gaz (Creg), a mis en place un programme national qui vise à produire une capacité de 6 000 mégawatts (MW) à l'horizon 2027, avec des compétences nationales. La première tranche du projet de réalisation des centrales photovoltaïques de 150 MW a été lancée hier. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La concrétisation du projet a commencé, hier lundi au siège du ministère de l'Energie, par l'ouverture des plis financiers, concernant l'appel d'offres national par voie de mise aux enchères lancé le 18 novembre 2018, pour la réalisation de 7 stations électriques photovoltaïques dans le Sud algérien, et ce, en présence du ministre Mohamed Arkab, la ministre de l'Environnement, les présidents-directeurs généraux des Groupes Sonatrach et Sonelgaz et du directeur général du Creg. Les soumissionnaires retenus auront la charge de la réalisation d'une ou plusieurs centrales photovoltaïques, leur exploitation et leur maintenance, ainsi que la vente de l'énergie électrique produite. Au total, 93 candidats ont retiré le cahier des charges et 5 offres émanant de 4 soumissionnaires ont été déclarés recevables, selon le directeur général du Creg, Abdelkader Choual. Les sept lots proposés concernent les régions de Ghardaïa, Biskra, Ouargla et El-Oued. La séance d'hier a été consacrée à l'ouverture des plis financiers par la commission et l'attribution provisoire des lots. Le ministre de l'Energie a considéré l'événement comme étant «le premier du genre», en attendant la réalisation d'autres projets photovoltaïques qui rentrent dans le cadre de la politique gouvernementale de réduction de la dépendance des hydrocarbures, par les investissements dans le domaine de la fabrication de l'énergie solaire. Et c'est dans ce sens qu'il s'est montré satisfait de la disponibilité de cette énergie en Algérie et de l'implication des opérateurs nationaux pour le développement d'une industrie nationale tout en les appelant au respect des normes internationales. Pour sa part, le Dg du Creg a mis l'accent sur l'implication de ces mêmes opérateurs nationaux dans la concrétisation du vaste programme national qui s'étale jusqu'à 2027. Cet appel d'offres contribue à «matérialiser une transition énergétique de notre pays et à s'inscrire dans une nouvelle démarche», expliquant qu'il marque le «passage d'un modèle de production d'électricité basée sur les combustibles carbonés, vers un modèle propre et durable».Mais ce qui mérite d'être signalé, c'est l'implication des fabricants d'équipements locaux, parlant des sept soumissionnaires présents à la séance d'hier, et qui a constitué le premier pas vers la production d'énergies renouvelables. A. B.