Dernière session du conseil national du RND sous la houlette de Azzedine Mihoubi. Le parti prépare un congrès devant aboutir à l'élection d'un nouveau secrétaire général pour fermer définitivement le chapitre du remplacement de Ahmed Ouyahia. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Le Rassemblement national démocratique (RND) est sur le point de tourner la page de l'intérim assuré par Azzedine Mihoubi. Une commission chargée de préparer un congrès électif a été mise en place hier. Objectif : élire un successeur à l'actuel intérimaire, arrivé à la tête du parti après les ennuis judiciaires de Ahmed Ouyahia. Azzedine Mihoubi, qui présidait hier une session extraordinaire du conseil national, a tenu à préciser qu'il s'agissait de la dernière activité organique du mandat en cours, devant donner lieu à la naissance de ce qu'il qualifie de «nouveau RND». Avant de lacher officiellement les commandes du parti, Mihoubi devait, néanmoins, répondre à certains de ces détracteurs sur au moins un point, celui de sa participation à la récente élection présidentielle. A ces derniers, il assure que sa participation à ce rendez-vous électoral avait rempli les objectifs tracés, à savoir présenter un candidat du parti pour la première fois mais également la participation à faire de cette élection une «réussite» en mobilisant les électeurs. Le projet qu'il a défendu dit-il, à savoir celui du courant nationaliste, doit être préservé. Mihoubi se targue d'avoir «libéré» le parti de «certaines pratiques» et d'avoir toujours favorisé le dialogue. S'il n'a rien laissé entrevoir de ses intentions immédiates, Azzedine Mihoubi se projette, néanmoins, dans ce que devra être le RND au lendemain du congrès électif. Pour le secrétaire général par intérim, il devient «urgent» de penser aux alliances que le parti va devoir nouer, loin dit-il des «anciennes» notions d'opposition et d'allégeance. La conjoncture actuelle, dit-il, impose de s'adapter et le parti est condamné à se préparer à y faire face. Selon les dires de Mihoubi, les contours de ce qu'il qualifie de «nouveau RND» seront tracés à l'occasion du prochain congrès. Un parti qui devra s'ouvrir sur de «nouvelles compétences avec un renouvellement de l'intérieur devant préparer le parti aux prochaines échéances électorales avec un discours «rénové». Les défis, dit-il, sont «énormes» et nécessitent la mobilisation de tous. Actualité oblige, le secrétaire général par intérim du RND a commenté la composante du gouvernement et le projet de révision de la constitution, estimant qu'au-delà des noms, c'est surtout la capacité de l'exécutif à dépasser la crise qui doit être scrutée. Pour Mihoubi, les révisons dans l'urgence de la constitution n'ont jamais été la solution idoine, formulant le vœu de voir la mouture finale garantir davantage de stabilité et faire l'objet de consultations les plus larges. N. I.