Depuis 2004, les médecins vétérinaires ont entamé des démarches pour la création d'un Ordre national pour une meilleure organisation de la profession. Un long parcours parsemé d'embûches, mais on commence à voir le bout du tunnel à la faveur de l'amendement de la loi 88-08 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale en juin dernier. Le groupe de travail sur le projet de création de l'Ordre national rencontrera le ministre de l'Agriculture ce 18 janvier. Ilhem Tir - Constantine -(Le Soir) - Dans le souci d'apporter les éclaircissements et discuter des avancées du dossier de la création d'un Ordre national des vétérinaires algériens, l'association des vétérinaires praticiens privés de la wilaya de Constantine a organisé , hier samedi, à l'hôtel Al Khayam de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, une journée de sensibilisation à laquelle ont été conviés des vétérinaires du pays, au vu de la situation difficile que vit la profession et le besoin urgent d'une organisation. La Secrétaire générale du syndicat national des vétérinaires, Mme Kali Saïda, a indiqué : «Nous devons installer impérativement ce conseil qui va protéger la profession de vétérinaire. C'est un projet noble que nous devons discuter et enrichir.» Pour sa part, le Dr Zeghnouf Abdelssamed, praticien privé à Constantine, et membre du groupe de travail pour le projet depuis le début, a relaté de manière explicite la chronologie des démarches pour la création de l'Ordre des vétérinaires algériens et ce, depuis 2004. Le projet de loi relatif aux activités de médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale amendé en juin dernier, stipule que l'exercice de la médecine et de la chirurgie vétérinaires des animaux est subordonné à une autorisation du ministère chargé de l'Agriculture, et doit être également inscrit au tableau de l'Ordre national des vétérinaires. Cet Ordre national des vétérinaires sera doté d'une personnalité morale et d'une autonomie financière, et regroupera l'ensemble des médecins vétérinaires, quel que soit leur statut. Il aura pour mission de veiller à l'organisation de la profession, au respect de ses règles, ses usages, sa déontologie et de la législation et la réglementation régissant l'exercice de la médecine vétérinaire. Selon la présidente de l'association constantinoise Mme Boumegoura Khadidja : «L'Ordre sera chargé notamment de contribuer à l'élaboration du code d'éthique et de déontologie de la profession et d'élaborer le règlement intérieur de l'Ordre national des vétérinaires, et d'assurer la promotion des bonnes pratiques vétérinaires. Il sera chargé aussi de valoriser et d'associer les thèmes et les résultats d'études et de recherches scientifiques et les exploiter avec les bonnes pratiques vétérinaires, de contribuer à la définition des programmes d'enseignement de la santé vétérinaire et de veiller à l'amélioration et l'actualisation des connaissances dans le cadre de la formation vétérinaire continue, technique et scientifique». Durant cette journée, les amendements apportés à la loi 88-08 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale ont été expliqués aux participants. La nouvelle loi qui a institué «un Ordre national des vétérinaires», permettra aussi de développer la profession de médecine vétérinaire en Algérie qui joue un rôle important en matière de sécurité alimentaire, à travers le contrôle de la salubrité des produits d'origine animale, y compris les poissons. Le texte prévoit également huit nouveaux articles définissant les missions de l'Ordre national des vétérinaires, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière en s'appuyant sur les abonnements de ses membres et les dons pour financer son activité. I. T.