Le Rassemblement national démocratique (RND) s'apprête à fermer la page de l'intérim assuré par Azzedine Mihoubi depuis juillet dernier. Il tiendra les 19 et 20 mars prochain un congrès extraordinaire au cours duquel sera élu un nouveau secrétaire général. Azzedine Mihoubi refuse de dévoiler ses intentions estimant qu'il était «trop tôt» d'évoquer sa candidature ou pas. Il évoque néanmoins la possibilité de changer d'appellation au parti ,dans une tentative de se défaire de son image de comité de soutien. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - La date de la tenue du congrès extraordinaire du RND est connue. Les 19 et 20 mars prochain, un nouveau secrétaire général sera élu en remplacement de Azzedine Mihoubi qui assure l'intérim depuis le mois de juillet dernier. En dépit de l'insistance des journalistes pour connaître les intentions de l'actuel intérimaire, il se contentera de dire qu'il était encore «trop tôt» pour dévoiler sa décision. Il dira par contre que le congrès devra donner naissance à un parti renouvelé, dont même l'appellation pourrait changer. La question fait actuellement débat au sein du parti qui a hâte de se débarrasser de l'image d'appareil d'Etat qui lui colle à la peau. Azzedine Mihoubi animait une conférence de presse au cours de laquelle il rappellera que la tenue du congrès extraordinaire se tiendra conformément aux statuts du parti ,qui stipulent qu'un congrès extraordinaire doit se tenir dans un délai maximum de trois mois ou d'une année maximum en cas d'échéances importantes comme celles des présidentielles. Les statuts sont donc, dit-il, respectés et la composante de la commission de préparation du congrès a été ficelée et se réunira dans une semaine pour la création des différents comités devant s'atteler à préparer ces assises. Azzedine Mihoubi fait déjà son bilan, estimant que depuis son intronisation à la tête du RND, il avait fait beaucoup de travail pour faire évoluer l'image du parti à laquelle collait la réputation de n'être plus qu'un comité de soutien. Il se félicite d'avoir libéré le parti de cette image, en présentant son propre candidat. Un choix «courageux», dit-il ,au moment où certains pariaient sur sa disparition. Interrogé au sujet des dissensions au sein de sa formation politique, le secrétaire général par intérim du RND balaye du revers de la main ce qu'il qualifie de simples allégations sans fondements. Il y a, dit-il, non pas des divergences mais des mesures disciplinaires prises à l'encontre de quatre membres qui ont été «pris en faute» après avoir dévié de la ligne du parti. En choisissant de s'opposer à la ligne du parti, dit-il, ils se sont exposés aux mesures disciplinaires. C'est donc en toute logique, considère-t-il, que les personnes concernées soient convoquées par la commission de discipline. Pour Azzedine Mihoubi, tous les communiqués émanant de ces personnes sont «fictifs» et leurs auteurs sont coupables d'usurpation, s'exposant à des sanctions. N. I.