Soltani parmi les partisans d'un ralliement au futur gouvernement Le bureau national, qui n'a pas réussi à trancher, a finalement installé une commission pour prolonger le débat. Le dossier Ghoul est «définitivement clos et cette page est tournée», a réitéré, encore une fois, hier, Abderezak Mokri qui nie ainsi, l'existence d'une quelconque «tentative de médiation pour réintégrer les dissidents». Ces derniers sont partis de «leur propre chef et leur départ, contrairement à ce que l'on distille, n'a eu aucune incidence sur les structures du MSP», a-t-il affirmé à la sortie de ladite réunion. Avant d'ajouter: «Ils n'ont drainé avec eux aucun militant de base ni encore moins un responsables local», a-t-il tenté de minimiser la crise aiguë secouant le parti suite au départ de 6 membres du bureau national sur 17, dans le sillage de la démission de l'ex-ministre des Travaux publics, suivie par l'annonce de création de son propre parti. Le MSP, qui a chargé son bureau national de prendre la décision au sujet des élections locales, n'a pas encore tranché. Le MSP s'achemine-t-il vers un boycott de ces élections? C'est d'autant plus plausible que ce parti continue à penser qu'il a été spolié de la victoire aux législatives. La dernière session du madjlis echoura tenue récemment n'a pas pu trancher cette question. De son côté, le bureau national, chargé par le conseil consultatif de prendre la décision, n'a pas pu le faire à l'issue de la réunion d'hier. Si le madjlis echoura a préféré déléguer cette décision au bureau national, ce dernier prolonge le suspense. «On a entamé le débat, mais on ne l'a pas encore achevé», a-t-il indiqué. Le bureau national, qui n'a pas réussi à trancher, a en fin de compte installé une commission pour prolonger davantage le débat», dira M.Mokri. L'examen du rapport d'installation de la commission de préparation du 5e congrès qui se tiendra au début de l'année prochaine, la mise en oeuvre des décisions du madjlis echoura, notamment la confirmation de la non participation au gouvernement, sont d'autres points inscrits à l'ordre du jour de cette réunion. La situation politique et économique nationale a été également passée en revue et discutée lors de cette rencontre. Pour rappel, Soltani était parmi les partisans d'un ralliement au futur gouvernement. Soltani avait admis devant la presse que sa proposition n'a pas été retenue, ce qui pourrait être interprété comme un appel du pied au futur Premier ministre de reprendre des membres du MSP au sein du gouvernement. L'option d'un gouvernement d'union nationale a aussi été évoquée. Au refus objecté à sa proposition, Soltani a retiré son opposition de participer au gouvernement. Dans sa déclaration finale du madjliss echoura, le MSP a déclaré vouloir mettre le cap sur la révision de la Constitution et les élections locales. Il appelle de ses voeux la constitution d'une commission nationale chargée de la révision de la Constitution avec l'espoir que ses membres puissent y figurer. Il propose également un référendum populaire pour l'adoption de la Constitution. Le parti n'est pas sans s'inquiéter de la flambée des prix et la chute des cours du baril de pétrole et décrie d'avance les mesures d'austérité que le gouvernement s'apprête à décréter, d'où son avertissement sur une éventuelle explosion sociale à la rentrée.