Arrêtons de nous montrer impatients avec Tebboune. Laissons-lui le temps ! Attendons au moins la veille du… … 5e mandat avant de le juger ! C'est soit ça, soit l'excommunication ! Soit, tu dis que le « Hirak », c'est tout beau, tout bisounours, soit t'es marqué d'un badge infâmant de « vendeur de match », de cachiriste et d'agent du DRS à la solde de la déstabilisation de la Révolution du Sourire. Sah ! C'est vrai ! Des sourires, j'en ai vu sur les clichés et les vidéos montrant le domicile de Ali Benhadj assailli de visites solidaires, avec en fond, sur des étagères de son salon, la collection complète du manuel du « parfait p'tit tango ». Et donc, si je comprends bien, ça, ces images et films, « mat'sakountich », c'est rien, juste de l'amabilité, et faudrait qu'en plus, en sus, — j'allais presque écrire en suce — on accepte encore de marcher le vendredi à côté d'anciens du maquis et de l'ex-CPVA, le Comité FIS de la Ville d'Alger en charge à l'époque de nous concocter nos changements de mode de vie et de mode vestimentaire ! Au nom de quoi ? Au nom de la « pluralité », figure-toi ! Inaâdine la pluralité ! D'ici à la résurrection du Mehdi, ça va comme ça ? Mes parents, qu'ils reposent en paix, m'ont toujours appris à regarder où je mettais les pieds en marchant. Et, désolé, en grandissant, cette règle, je l'applique toujours. De plus en plus, même. Puisqu'aujourd'hui, en plus de surveiller là où je marche, je fais gaffe à ne pas mettre mes pas dans les sandales de Benhadj. Ni à m'extasier, comme je l'ai entendu faire par une « grande militante démocrate » du fait que des barbus ne l'ait pas aspergée d'acide vendredi dernier, et l'ont au contraire applaudie sur son passage, la saluant d'un tonitruant « macha Allah ! ». La brave camarade, voulant sûrement nous prouver que chez ces gens-là, voyez-vous, bande d'ignares, on a évolué. Merde, le niveau du deal ! Du new deal vers lequel on veut nous entraîner. Avaler le package « Hirak » jusqu'à la dernière goutte de musc ! Eh ben non ! Marcher aux côtés des pourvoyeurs et convoyeurs de futurs martyrs de la Dawla islamiya, les cadres du CPVA, lalla ! Aller m'accroupir dans le salon de Benhadj pour lui prouver ma grandeur d'âme militante, lalla ! Ronronner tous les vendredis « Yetnahaw Gaâ », en me frottant amoureusement aux acteurs à poils et à vapeur de la décennie noire, lalla, itou ! On ne peut pas tout me vendre sous le label « Révolution du soleil ». Demandez aux dermatos ! L'exposition prolongée et sans protection au soleil peut s'avérer à la longue fatale pour la santé. Et très franchement, au soleil qui semblait rayonner dans les yeux des invités de Benhadj, je préfère, et de loin, mon thé que je fume pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.