Forte mobilisation, hier mercredi, autour de l'appel à la grève lancé par l'union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef). Le syndicat affirme n'avoir reçu aucune réponse à ses préoccupations lors de la réunion, tenue lundi, avec le ministre de l'éducation nationale. L'Unpef a décidé d'attendre la fin des réunions bilatérales programmées par la tutelle avec les partenaires sociaux, avant de décider de la suite à donner à son mouvement qu'il menace de radicaliser en cas de non-satisfaction de ses revendications. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - De nombreux élèves du primaire ont dû rebrousser chemin, hier, en raison du mouvement de grève initié par l'Unpef. Le syndicat a maintenu son mouvement malgré sa réunion, lundi, avec le ministre de l'éducation. Le président du syndicat a expliqué que cette réunion entre dans le cadre des rencontres bilatérales lancées par la tutelle avec l'ensemble des partenaires sociaux. Cependant, concernant sa plateforme de revendications, le syndicat affirme n'avoir reçu aucune réponse de la part du ministre de l'éducation. Sadek Dziri estime également que le programme du gouvernement n'a pas pris en considération les grands dossiers du secteur de l'éducation. Le syndicat revendique, entre autres, des actions urgentes pour la révision du système de l'éducation en faisant participer les acteurs du secteur et les experts notamment, dans le cycle primaire, et la mise en place d'un statut particulier pour le secteur de l'éducation de sorte à ce qu'il ne soit plus rattaché à la fonction publique, en raison de la spécificité du secteur, la revalorisation salariale et la révision des primes pour l'ensemble des fonctionnaires du secteur de sorte à préserver leur pouvoir d'achat, ainsi que le droit à la retraite anticipée. Le syndicat exige également des solutions «urgentes» aux revendications «légitimes» des enseignants du primaire, l'activation du dossier de la médecine du travail, la révision des prestations relatives à la sécurité sociale des éducateurs et le lancement des formules d'habitat spécialement dédiées aux enseignants et employés du secteur. Selon le président de l'Unpef, la suite de ce mouvement dépend de la réponse du ministre de l'éducation à cette plateforme de revendications. «Nous allons attendre la fin des réunions bilatérales lancées par la tutelle avec les syndicats. Nous allons voir la réponse du ministre à nos revendications, après, nous déciderons de la suite à donner à notre mouvement de protestation», a déclaré le président de l'Unpef. Quelles sont les options de radicalisation ? Le syndicat évoque la paralysie du troisième trimestre. Sachant que le deuxième trimestre risque déjà d'être compromis avec la décision des enseignants du primaire de boycotter les examens. Les débuts de Mohamed Ouadjaout à la tête du secteur ne sont vraiment pas de tout repos ! S. A.