Annoncé limogé début de la semaine dernière, soit après le match nul concédé à domicile contre l'USMBA (1-1), puis démenti par Chaâbane Merzekane, le directeur sportif du club, Azzedine Aït Djoudi a fini par quitter, de lui-même, son poste d'entraîneur du NA Hussein-Dey après avoir pesé le pour et le contre, selon ses dires. Ne supportant plus la situation, livré à lui-même, l'ancien driver de l'ASAM a préféré céder sa place, après avoir préparé le groupe pour la rencontre d'aujourd'hui face à l'ES Sétif, comptant pour la 20e journée de Ligue 1. « Je démissionne de mon poste d'entraîneur du NAHD. J'ai bien réfléchi à la question. J'ai pesé le pour et le contre et j'ai pris la décision finale de démissionner mercredi», a déclaré Aït Djoudi qui précise que sa décision «n'a rien à voir avec les résultats enregistrés. C'est plus par rapport aux conditions de travail qui ne sont pas réunies pour réussir notre mission». Confronté à des problèmes notamment financiers, et les joueurs n'ont pas été régularisés depuis des mois. «On a essayé de combler les vides, de colmater les brèches, mais au vu de l'absence de soutien de la direction du club, ma mission s'arrête là, car on ne pourra pas avancer sans l'implication de chacun», a expliqué Aït Djoudi. Et pour faire appel à un autre coach, la direction du NAHD va devoir débourser 700 000 DA, le prix d'une nouvelle licence pour l'entraîneur, payable à la Ligue de football professionnel puisque l'équipe a déjà épuisé ses deux licences «réglementaires», voire trois puisque l'équipe a déjà connu le passage de trois entraîneurs à savoir Rezki Remane, Lakhdar Adjali et Azzedine Aït Djoudi. Toutefois, la LFP, qui rappelle qu'elle ne délivre que deux licences aux entraîneurs des L1 et L2 par saison, avait mentionné que pour obtenir une 3e licence pour l'entraîneur principal, l'équipe doit s'acquitter d'une pénalité payable par le club ou l'entraîneur, d'une valeur de 700 000 DA pour les clubs de Ligue 1 et de 500 000 DA pour les clubs de L2. Et comme l'équipe a déjà consommé trois licences, a-t-elle encore le droit d'en demander une quatrième ? Et comme le NAHD vit une crise financière, on l'imagine mal débourser 700 000 DA, à moins que le futur entraîneur se chargera lui-même de s'acquitter de cette pénalité. A ce propos, on annonce d'ores et déjà des négociations avec Karim Zaoui, l'ancien entraîneur de la JSS et du NC Magra, qui aurait demandé un temps de réflexion. Pendant ce temps, le NAHD va livrer une rencontre très importante cet après-midi face à l'ESS au stade du 8-Mai de Sétif. Une nouvelle défaite scellera l'avenir des Sang et Or, lanterne rouge de la Ligue 1. Ahmed A.