La valse des entraîneurs a atteint un seuil record cette saison en Ligue 1. Entre démission et limogeage, Ils sont quinze coaches à avoir bougé de leurs postes depuis le début du championnat. Même si le phénomène ne date pas d'aujourd'hui, force est de constater que la plupart de nos clubs a pris la mauvaise habitude ces dernières années à changer d'entraîneur comme de chemise. A la mi-saison, ils sont 12 clubs sur les 16 que compte l'élite à l'avoir déjà fait. Le dernier en date l'ES Sétif qui a viré, hier, son coach marocain Rachid Taoussi suite à la défaite enregistré, jeudi à Béjaïa, face au MOB (0-1), la quatrième de rang essuyé par le club phare des hauts plateaux toutes compétitions confondues. Malgré la limitation des licences d'entraîneurs à deux par saison pour chaque club, ils sont même trois pensionnaires de la Ligue 1 à avoir déjà procédé à deux changements à la tête de la barre technique durant la phase aller, à savoir le DRB Tadjenanet (Moaz Bouakeuz et Kamel Bouhellal), l'USM Bel Abbès (Hamadi Daou et Moaz Bouakeuz) et l'AS Aïn M'lila (Lakhdar Adjali et Salim Menad). Au total, quinze entraîneurs ont été débarqués de leurs postes depuis le coup d'envoi du championnat en août dernier, ce qui n'est jamais arrivé depuis très longtemps en Ligue 1. Ce nombre aurait même pu être beaucoup plus important si l'on compte les coaches qui ont quitté leurs clubs durant l'intersaison à l'image d'Azzedine Aït Djoudi et Toufik Rouabah (CR Belouizdad), pour ne citer que ceux là. En définitive, seuls quatre entraîneurs ont gardé leur poste à l'issue de la phase aller. Il s'agit, donc, de Thierry Froger (l'USM Alger), Franck Dumas (JS Kabylie), Francisco Alexandre Chaló (Paradou AC) et Nabil Neghiz (JS Saoura). Ce dernier est le seul entraîneur de la Ligue 1 de la saison passée à n'avoir pas bougé. Les quatre coaches rescapés ne sont toutefois pas à l'abri d'un limogeage. S'ils sont toujours là, c'est tout simplement grâce aux bons résultats qu'ils ont récoltés durant la première moitié de la saison avec leurs équipes respectives. Il suffit juste d'une série de mauvais résultat lors de la deuxième moitié de la saison pour que tout soit remis en cause, même si avec la large avance que possède son équipe sur le deuxième du championnat, Thierry Froger est bien parti pour terminer la saison sur le banc des Rouge et Noir.