Le ministre de la Microentreprise, des Start-up et de l'Economie de la connaissance, Yassine Djeridène, a détaillé hier lundi, point par point, son plan d'action visant le développement des start-up, le mode de leur financement, leur cadre juridique et de ce fait, déterminer leur statut en Algérie. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Intervenant au forum d'El Moudjahid, Yassine Djeridène a, ainsi, décliné sa feuille de route qui consiste, de façon globale, à instaurer un climat propice à l'émergence des start-up, mais aussi à élargir les notions des acteurs impliqués dans le milieu quant au concept de l'économie de la connaissance. Celui-ci a, préalablement, énuméré les axes principaux sur lesquels se fonde cette stratégie. Il s'agit en premier lieu, explique-t-il, de «généraliser le transfert de technologie». Détaillant ce point précis, il souligne que cela se fera à travers la création prochaine d'instituts dédiés exclusivement à cet effet. Leur mission principale sera de former les ingénieurs aux techniques industrielles, aussi bien numériques qu'informatiques. Yassine Djeridène a, par la suite, insisté sur le besoin de créer un écosystème qui privilégiera l'épanouissement des start-up, ainsi que des microentreprises. Mais cela implique d'abord, dit-il, «de déterminer notre propre conception de la start-up». Celle-ci doit répondre aux besoins nationaux. Car, précise-t-il, jusque-là, en matière de création d'entreprises, l'Algérie s'est contentée de singer et d'importer les biotopes des autres pays. Il serait, donc, judicieux, selon lui, de commencer par revoir nos priorités dans ce domaine. D'ailleurs, des assises autour du développement des start-up et de l'instauration d'un écosystème adéquat à leur essor devaient se dérouler en ce mois de mars, «mais avec le désagrément sanitaire que nous vivons en ce moment, l'événement a été reporté à une date ultérieure», a fait savoir le ministre. L'instauration de cet écosystème peut se faire, soutient-il , en assurant qu'en matière de financement «l'Etat s'engage à dégager le financement nécessaire dans un cadre réglementaire». Encore, faut-il que la chaîne des producteurs et de ceux qui peuvent contribuer à la création d'une valeur ajoutée se renforce, ajoute-t-il. Yassine Djeridène a, par ailleurs, indiqué que lors de la dernière réunion interministérielle, des décisions ont été prises dans le sens de dynamiser le milieu des start-up et de la création d'entreprises en général. «En revoyant la politique menée jusque-là, on a constaté nombre de travers», a-t-il jugé. Il s'appuiera particulièrement sur deux problèmes récurrents qui entravent la création d'un écosystème adapté. Il a évoqué, dans ce sillage, l'absence de suivi et d'accompagnement des porteurs de projets. Deuxièmement, il a pointé du doigt les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes entrepreneurs une fois sur le marché. En effet, «ces derniers peinent souvent à accéder au marché notamment lorsqu'il s'agit de cibler leurs clients», a-t-il souligné. Le responsable du secteur a, par ailleurs, fait savoir que son département se penchera sur de nouveaux mécanismes permettant de créer un certain nombre d'entreprises. Les projets seront, par conséquent, triés sur le volet. «Ils devront répondre à certains critères», explique-t-il, en lien avec les priorités ou les besoins nationaux, insiste-t-il encore. M. Z.