Le sort des élèves en classes d'examen sera connu sous peu. Idem pour le devenir du troisième trimestre. Le ministère de l'Education invitera, dès demain mardi, les syndicats du secteur à formuler leurs propositions avant que des décisions ne soient annoncées. Elles sont très attendues par des millions d'élèves et leurs parents. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Il y a tout juste quelques jours, Abdelmadjid Tebboune affirmait que des décisions seront prises incessamment pour prendre en charge les préoccupations « légitimes » des élèves et de leurs parents. Le ministère de l'Education fait un premier pas en invitant les syndicats du secteur à une réunion de travail demain à 10 heures. Un seul point à l'ordre du jour : l'avenir de l'année scolaire et les mesures à prendre pour les classes d'examen des trois paliers de l'enseignement. Les syndicats affiliés à l'intersyndicale de l'éducation travaillent d'ores et déjà à l'élaboration d'une vision commune. Dans l'impossibilité de se réunir en raison de la situation épidémiologique, c'est via internet que les responsables du Cnapeste, Snapest, CLA, Unpef, Satef et SNTE discutent des dispositions à mettre en place et à proposer mardi au ministre de l'Education. Au sein de ces formations syndicales, certaines propositions font débat, alors que d'autres font l'unanimité. Ils s'accordent tous à dire que la reprise des cours dans ces conditions serait une « aventure ». Meziane Meriane, président du Snapest, estime que la reprise des cours actuellement est « quasi impossible », affirmant qu'il n'est pas envisageable de penser à une reprise partielle dans les wilayas les moins touchées et d'une reprise totale au risque de mettre en danger l'ensemble de la famille de l'éducation. Pas d'inquiétude, estime-t-il, sur l'achèvement des programmes puisque, dit-il, traditionnellement, le dernier trimestre est le plus court et que le programme était déjà réalisé à hauteur de 75%. Il suffit, affirme Meziane Meriane, de faire passer les élèves aux classes supérieures en ne prenant en compte que les résultats du premier et du deuxième trimestre. Et pour les classes concernées par les examens nationaux ? C'est à ce niveau que les propositions ne vont pas toutes dans le même sens. Si pour les élèves concernés par l'examen de fin de cycle primaire, la question ne fait pas débat sur la nécessité de les faire accéder au collège en ne prenant en compte que leur moyenne des deux premiers trimestres, les avis divergent lorsqu'il s'agit du palier du moyen. Faut-il leur appliquer cette même mesure ? Meziane Meriane répond par l'affirmative. Pour lui, il est tout à fait possible de comptabiliser les moyennes du premier et du second trimestre en lieu et place du brevet, tout en pensant à mettre en place un système de rachat au profit des collégiens dont les moyennes se rapprocheraient de 10. Une éventualité qui n'est pas validée par l'ensemble des syndicats. Certains estiment qu'il ne serait pas équitable de priver les élèves de 4e année moyenne de la chance que représente l'examen de fin de cycle moyen. Ils plaident pour un report du brevet et non pas pour son annulation. Au sujet du baccalauréat, les syndicats sont cependant unanimes : la tenue de l'examen est inévitable. Pourquoi pas en septembre ? suggère Meziane Meriane qui ajoute que les lycéens pourraient dans cette optique reprendre les cours début septembre avant que l'examen ne soit programmé vers la fin du même mois, ce qui offrira la possibilité de faire les inscriptions universitaires en octobre. Il ne s'agit, à ce stade, que de propositions. La décision finale sera annoncée certainement en fin de semaine, puisque la suspension des cours est valable jusqu'à ce mercredi et que l'inquiétude des parents se fait de plus en plus sentir. N. I.