Les citoyens blidéens étaient nombreux à faire leurs courses en ce jour de carême. Et c'est au fameux souk de la rue des Coulouglis, au centre-ville, lequel reste très prisé par les habitants de la ville des roses, qu'ils y pénètrent comme un essaim d'abeilles à la recherche de produits nécessaires pour la préparation des mets indispensables pour la cuisine ramadanesque. Il est vrai que dans ce marché séculaire, on y trouve de tout. Diouls faits maison, m'qatfa (vermicelle préparée à la main), herbes pour chorba sans citer les légumes et autres fruits secs pour les confiseries et les plats sucrés, surtout que la cuisine blidéenne tire sa sève des traditions culinaires andalouses et ottomanes. D'aucuns y vont rien que pour acheter les épices, ces substances aromatiques aux parfums enivrants qu'ils acquièrent dans des magasins ancestraux spécialisés dans ce genre de commerce. Il s'agit en vérité d'une ruelle d'à peine trois mètres de large et de 400 mètres de longueur occupée de bout en bout par des magasins. C'est dire que l'étroitesse du lieu est, en la circonstance, plus que jamais synonyme de risque sanitaire. Les gens se bousculent avec une indifférence inouïe, et ne font pas cas du tout de la distanciation sociale. Mieux, certains vont jusqu'à vous coller au visage rien que pour demander les prix des produits. On a l'impression qu'ils le font exprès. Ce sont en général des jeunes qui font fi des règles sanitaires. D'autres éternuent au grand dam des passants. Sans masques de protection, ils le font avec un air de mépris, comme si qu'ils veulent taquiner les autres. Bien que la présence des policiers était en force dans ce souk, les gens étaient plus préoccupés à faire leurs emplettes et rentrer au plus vite chez eux, car il y a un danger certain pour la propagation du virus dans ce marché, notamment pour les citoyens qui ne portent pas de masques de protection, et il y en avait beaucoup hier. Auparavant, les commerçants de ce souk sortaient leurs étals au dehors de leurs magasins, rendant encore plus étroit le passage. D'ailleurs, les policiers avaient pour rôle aussi de veiller au grain et d'empêcher que cela ne se produise pas. C'est vers 13h30 que le souk commençait à se vider de sa clientèle et les commerçants s'apprêtaient à baisser leurs rideaux. 14h, personne ne doit rester dehors. C'est le début du confinement partiel, surtout pour les automobilistes qui doivent stationner leurs voitures au risque de se voir pénalisés. Les piétons, quant à eux, continuaient hier à déambuler comme s'ils n'étaient pas concernés par les nouvelles mesures de confinement. Ils sont rattrapés par les policiers qui leur enjoignent, via des haut-parleurs, de rentrer chez eux. Avec le passage au confinement partiel, les usagers de la route espèrent revoir les stations de service rouvrir leurs commerces d'autant que le wali a parlé, lors du point de presse de vendredi dernier, de la réouverture progressive des pompes à essence. M. B.
Rush sur les magasins de qalb ellouz et zalabia A peine la décision de rouvrir les magasins de confiserie traditionnelle est tombée que les revendeurs de qalb ellouz et de zalabia ont rouvert leurs boutiques, ce dimanche, à Blida et Boufarik, où de longues queues étaient observées. Il faut dire que les citoyens ont afflué en grand nombre devant ces magasins pour acquérir ces sucreries dont beaucoup ne peuvent se passer. À Boufarik, les chaînes ont commencé très tôt le matin. Profitant de cette inattendue aubaine, les gens ont débarqué de partout à Boufarik pour s'acheter ces confiseries. Mieux, ils se bousculaient au risque de contracter le virus, d'autant qu'il y avait beaucoup de personnes qui ne portaient pas de masques de protection. Idem pour Blida où quelques revendeurs de zalabia, connus dans la ville des roses, avaient proposé leurs produits à leur clientèle. L'ambiance ramadanesque était de mise ce dimanche. Si, au moins, les gens respectent les mesures de prévention. M. B.