Il n'est plus question de revenir à l'ancien système de la formule de départ à la retraite anticipée. Ce qui est expliqué par le lourd déficit financier engendré au niveau de la CNR. Par ailleurs, les dernières augmentations prévues par les nouveaux textes de loi représentent pour la Caisse un déficit de 300 milliards de dinars. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est le directeur général de la CNR qui l'a fait savoir, hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1, précisant que le nouveau décret exécutif permet aux salariés de poursuivre leur activité au-delà de l'âge légal de départ à la retraite de 60 ans. Ce qui est conforme aux normes en vigueur à l'échelle internationale, a bien précisé Slimane Melouka. Pour cela, l'employé ayant opté pour la poursuite de son activité après l'âge légal de la retraite doit formuler une demande écrite, datée et signée par l'intéressé et déposée auprès de l'organisme employeur qui lui délivre un récépissé, trois mois avant l'âge légal de départ à la retraite, poursuit le DG de la Caisse nationale de retraite. Ceci pour préciser la « simplicité » de la procédure administrative et son caractère optionnel. À propos des augmentations des pensions de retraite, le même responsable a souligné qu'elles seront appliquées systématiquement conformément à l'article 43 du nouveau texte. Le taux de majoration est fixé à 7% pour les pensions inférieures ou égales à 20 000 DA, 4% pour les pensions allant de 20 000 DA à 50 000 DA, 3% pour les pensions supérieures à 50 000 DA et égales à 80 000 DA et à 2% pour les pensions dépassant les 80 000 DA, a-t-il bien précisé. Quant aux retenues sur les pensions de retraite anticipée, le DG de la CNR a fait savoir que la loi sur les retenues demeure en vigueur pour le cas des employés des entreprises déficitaires, minimisant à l'occasion l'importance du taux de retenue, précisant qu'il ne dépasse pas 0,25 % du revenu du salarié et 0,25 % conformément à la déclaration de l'employeur. Cependant, pour le cas de la réduction de l'âge de la retraite pour les professions difficiles et pénibles, Slimane Melouka a déclaré que la liste des métiers n'était pas encore déterminée et ne relevait pas des prérogatives de la CNR. Toutefois, il a fait savoir que la Caisse des retraites n'écarte pas la possibilité d'intervenir pour faire bénéficier à cette tranche de retraités de certains privilèges, à savoir la révision de l'âge de départ à la retraite. A. B.