Le professeur Smaïl Mosbah, membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l'évolution de l'épidémie de coronavirus (Covid-19) en Algérie insiste sur les mesures complémentaires de prévention et de lutte contre la propagation du coronavirus avant la levée du confinement. Par ailleurs, il considère que la situation épidémiologique en Algérie demeure stable. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Pour cela, le professeur Smaïl Mosbah qui était l'invité de la Radio nationale Chaîne 1, jeudi, à l'émission « Dhaïf essabah », fait savoir que le réseau de laboratoires de dépistage systématique mobilisés à travers le pays compte 27 centres, ce qui a contribué à la hausse sensible du nombre de tests effectués depuis le début de l'épidémie, insistant sur la nécessité de renforcer les capacités de dépistage, la généralisation du port du masque de protection ainsi que le respect des gestes barrières, des règles de distanciation physique et des mesures d'hygiène. À propos de la levée des mesures de confinement, le membre de la Commission de suivi de l'évolution de l'épidémie de coronavirus estime qu'elle doit faire l'objet d'une opération graduelle, mais toutefois liée à une série de mesures de suivi et en premier lieu le renforcement de la capacité des tests de dépistage. Ajoutant, par ailleurs, que l'Algérie est parvenue à maîtriser la situation pandémique dès son enclenchement, grâce à la fermeture des espaces de rassemblement sociaux tels que les écoles et les mosquées. Et, commentant les bilans officiels quotidiens communiqués par le ministère de la Santé, le professeur Smaïl Mosbah estime que la situation pandémique en Algérie connaît une stabilité. Aussi il fait remarquer un déclin observé concernant les cas en réanimation. Une situation « gérée grâce à l'application des directives de confinement et le renforcement du dispositif de dépistage précoce réparti à travers tout le territoire ». Enfin, et rappelant les dernières mises en garde de l'OMS quant à l'usage du protocole thérapeutique basé sur la chloroquine et la suspension temporaire des essais cliniques, le professeur fait observer que la décision « prudentielle » de l'Organisation mondiale de la santé ne concerne pas la suspension du protocole adopté par la Commission de suivi de l'évolution de l'épidémie en Algérie, « qui a révélé des résultats encourageants », estime-t-il. De ce fait, il met l'accent sur la poursuite du traitement à base de chloroquine en soins intensifs, précisant,au passage, que le protocole bénéficie d'un suivi rigoureux en Algérie puisqu'il est prescrit « exclusivement » pour les cas ciblés. L'usage du protocole thérapeutique n'est pas destiné à l'ensemble des cas porteurs du virus Covid-19 admis en soins, assure-t-il, enfin. A. B.