L'observation des systèmes de retraite à travers le monde montre que les dispositifs publics, basés sur la solidarité et le financement collectif, sont de loin la forme la plus courante de protection des personnes âgées à l'échelle mondiale. Selon un rapport de l'OIT, les politiques de privatisation des retraites qui ont été entreprises dans une trentaine de pays par le passé n'ont pas obtenu les résultats escomptés, puisque la couverture et les prestations n'ont pas augmenté, les inégalités entre hommes et femmes se sont aggravées, tandis que les risques systémiques étaient transférés aux individus et que les situations budgétaires se détérioraient. De ce fait, la majorité des pays reviennent sur les mesures de privatisation et retournent vers des systèmes publics basés sur la solidarité. «La privatisation des retraites était porteuse de nombreuses promesses, y compris des niveaux plus élevés de prestation, l'extension de la couverture et des coûts budgétaires inférieurs. Pourtant, les dispositifs privés ont largement déçu, raison pour laquelle les pays reviennent à des systèmes publics», conclut Mme Ortiz, directrice du Département de la protection sociale de l'OIT. D. H.