Djamel Benhamouda semble s'être rendu à l'évidence, celle du «fait accompli» avec lequel il dit «devoir», désormais, composer, son lâchage par ses soutiens, ou supposés comme tels au sein du comité central du parti du Front de libération nationale. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «J'attends encore ce que décideront mes collègues du comité central», affirmait, hier samedi, l'ex-député de la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj qui avait connu la fameuse mésaventure lors de la session du comité central du vieux Front du pouvoir du 30 mai dernier, quand il a été invité à rebrousser chemin de la grande salle du Centre international des conférences (CIC) d'Alger pour soupçon de contamination au coronavirus. Même le certificat médical qu'il s'est fait délivrer au niveau de l'établissement hospitalier spécialisé en maladies infectieuses Laâdi-Flici ne lui a été d'aucun secours puisqu'il a été de nouveau interdit d'accès à cette session du comité central du FLN. «L'objectif de cette interdiction d'accès était clair, m'empêcher de me porter candidat au poste de secrétaire général du parti», expliquait alors Benhamouda, qui a promis de mener à terme ce qu'il qualifie d'«acte de résistance». Sauf qu'après le sacre de Abou El-Fadhl Baadji devant Bachir Chara qui n'a récolté, pour rappel, que des miettes, Benhamouda donne l'impression de céder devant le fait accompli. «Je n'ai pas d'autre choix que de me plier au choix de mes collègues», poursuivait celui qui qualifiait son exclusion de la dernière session du comité central du parti de «complot». Par ailleurs, une source proche du comité central soutenait, toujours, hier samedi, que l'ex-député de la wilaya d'Alger, Dr Bachir Chara, seul à maintenir sa candidature au poste de secrétaire général du parti contre celle de l'avocat de la wilaya de M'sila et ex-membre du bureau politique du parti, serait tenté de déposer un recours par-devant le tribunal administratif pour contester, dit-on, le mode d'élection en lui-même. La même source prédit, sur un autre plan, une «vie courte» au règne de Baadji à la tête du vieux Front du pouvoir. Et de préciser que les «inspirateurs» de son intronisation comme secrétaire général du parti FLN auraient vite fait de reconnaître leur «mauvais casting». Notre source inscrit, d'ailleurs, la dernière «mise au point» de la présidence de la République quant à la «non-appartenance organique» du président de la République à aucun parti, dont le FLN, dans le sillage d'un désaveu cinglant à l'endroit du nouveau patron du parti qui avait porté le nom du chef de l'Etat comme membre du comité central dans les résolutions organiques de la dernière session de cette instance. M. K.