Le Front de libération nationale (FLN) devrait avoir, depuis hier soir, ou tout au plus, ce dimanche, un titulaire au poste de secrétaire général après l'intermède d'intérimaire assuré quelques mois par Ali Seddiki des suites de la mise sous mandat de dépôt de l'ex-secrétaire général, Mohamed Djemaï, le 19 septembre dernier, pour «menace et destruction de documents officiels.» M. Kebci - Alger (Le Soir) - Tendue, la session du comité central du Front de libération nationale (FLN), l'a été en tous points de vue. Avec, notamment, un événement qui l'aura marquée comme jamais auparavant. Soit le renvoi à deux reprises de la grande salle du Centre international des conférences (CIC) de la capitale, de Djamel Benhamouda, qui faisait office de sérieux candidat au poste de secrétaire général du vieux Front aux côtés de l'autre candidat, Abou El Fadhl Baâdji, cet avocat de M'sila qui fut, par le passé, membre du bureau politique et que l'on dit bénéficier de «parrainage» en haut lieu. L'ex-député de la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj a été renvoyé, une première fois, pour des soupçons de contamination au coronavirus, le concerné avait une température élevée avant de subir, une seconde fois, le même sort à son retour de l'établissement hospitalier spécialisé en maladies infectieuses Laadi-Flici, un certificat médical prouvant sa bonne santé (T : 36°C, SPO2 : 97%) en main. Ce qui a accentué sa conviction qu'il faisait l'objet d'un «complot» à l'effet de l'écarter de la course au poste de secrétaire général du vieux Front du pouvoir, lui qui dit bénéficier de «larges soutiens» parmi les membres du comité central. L'épisode Benhamouda qui dit maintenir sa candidature a été, entre autres facteurs, celui ayant retardé l'entame des travaux de cette session de tous les enjeux, une session, tenue à huis clos, loin des regards des gens des médias, non invités. Il était, de ce fait, difficile d'avoir la moindre bribe d'information quant au déroulement des travaux empreints, dit-on, d'une vive tension. Des travaux qui, de ce fait, s'éternisaient avec des palabres et des apartés à l'infini. Fallait-il laisser Benhamouda accéder à la salle ou, tout au moins, maintenir sa candidature en son absence ? Etait notamment le sujet de ces discussions enflammées. Quant aux autres membres du comité central tentés par une candidature, ils étaient aux aguets quant au moindre indice prouvant l'onction du haut lieu dont bénéficierait Baâdji, à l'effet de se retirer de la course non sans avoir pris la précaution de mettre à profit ce retrait pour négocier un poste ou une position privilégiée lors des prochaines échéances électorales. Une telle ambiance qui a fait que les travaux de cette session du comité central du FLN se sont indéfiniment étirés et l'élection du successeur de Djemaï devait intervenir tard en soirée, voire même aujourd'hui dimanche. Avec des débats qui tournaient encore hier tard dans l'après-midi, autour de l'autre point à l'ordre du jour, le report du congrès de six mois et la mise en place de la commission de préparation de ce prochain rendez-vous organique. M. K.