Se disant ulc�r� par une situation intenable qui porte les germes de l�explosion sociale, Khaled Bounedjma, le pr�sident de la Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec), s�arme d�audace et d�nonce l�atonie du gouvernement. �Le gouvernement est coup� de la soci�t�. Il a tourn� le dos aux pr�occupations des citoyens�, a-t-il insist� sentencieux, hier, lors d�une rencontre avec les m�dias � la Maison de la presse Tahar-Djaout. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le tonitruant Bounedjma prend cependant l�extr�me soin d�ajuster la port�e de ses critiques, de sorte � ce qu�elles n�aillent pas plus loin que le Palais du gouvernement. Avec l�aisance de quelqu�un de rod� � un tel exercice, le pr�sident de la Cnec se fait un devoir de distinguer nettement entre le gouvernement et le chef de l�Etat. Pour ce dernier, Bounedjma ne manque pas d�encens, deal oblige. En effet, l�inamovible number one de la Cnec a, dans un moment de d�concentration, laiss� lui �chapper l�aveu de ce que son organisation est, depuis 2004, li�e de convention avec la personne du pr�sident Bouteflika. Un contrat sur la base duquel Bounedjma engageait son organisation dans le soutien �lectoral au profit du candidat Bouteflika. S�agissant de la contrepartie, le pr�sident de la Cnec a �voqu�, on ne peut plus �vasif et sommaire, l�engagement de Bouteflika � satisfaire les dol�ances que l�organisation lui soumettrait. Ce deal entre Bouteflika et la Cnec n�inclut visiblement pas l�obligation de r�serve s�agissant de tailler des croupi�res aux membres du gouvernement. Bounedjma s�en est adonn� hier � c�ur joie. Pour lui, les ministres ne font rien pour am�liorer de la situation des Alg�riens. A titre d�illustration, il a fait remarquer que le gouvernement n�entreprend rien pour �viter que la mercuriale se d�couvre des ailes � la veille du mois de Ramadan. Bounedjma a affirm�, ce disant, ne pas comprendre la bivalence dans la d�cision gouvernementale. L�histoire des 2 millions de couffins de Ramadan annonc�s, alors que normalement s�en est fini de l�op�ration, ne pla�t pas � Bounedjma qui dit ne pas comprendre le maintien de cette �aum�ne d�shonorante �. Bounedjma a fait remarquer qu�il �tait normalement question d�un ch�que de 5000 dinars � remettre aux n�cessiteux. Cela dit, s�il se dit outr� par le d�sastre social, Bounedjma ne broie pas que du gris. Il a �t� heureux d�annoncer que 23 000 fils de chouhada ont empoch� leurs pensions, de l�ordre de 37 000 dinars le mois avec effet r�troactif � compter de 2008.