L'« Initiative des forces nationales pour la réforme » lancée avant-hier à Alger par deux candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, à savoir Abdelkader Bengrina, président du mouvement islamiste El Binaa, et Abdelaziz Bélaïd, président du Front El Moustakbal, a rendu publique, hier, sa plate-forme, qui constitue son document de base. Karim Aimeur -Alger (Le Soir) - Dans ce document, il est expliqué que l'initiative vise la construction d'un « cadre national pour les forces nationales intègres et fidèles aux constantes nationales et qui croient au processus constitutionnel et en une transition démocratique sécurisée, afin de coordonner, de consulter et de coopérer, pour contribuer fortement, avec sa force de proposition, à sortir de la crise actuelle, tout en préservant l'unité du peuple et la stabilité et la sécurité du pays ». L'initiative a également pour objectif de protéger « les acquis du mouvement populaire Hirak et la concrétisation de ses aspirations dans la construction d'un Etat moderne sur la base de la déclaration du 1er Novembre, en puisant sa légitimité en toute souveraineté de la libre volonté populaire, en rétablissant la crédibilité du processus politique et en instaurant une nouvelle confiance entre le peuple et les institutions de l'Etat ». Elle vise, en outre, selon le même document, à «renforcer l'identité de la Nation, la consolidation de l'unité nationale, le soutien des acquis des droits et des libertés et la consécration des valeurs de justice et de démocratie dans le projet d'amendement de la Constitution en tant que principal atelier de réforme politique». Pour les promoteurs de l'initiative, il s'agit d'établir « une action nationale commune à travers un mécanisme de dialogue collectif permanent dans le cadre de la préservation des intérêts suprêmes du pays, conduisant à l'instauration d'une stabilité sociale et politique qui fournira un environnement approprié pour s'engager dans des réformes profondes, et contribuer, en présentant des visions et des propositions, dans tout débat national sur les moyens de faire face aux défis actuels que le pays traverse à tous les niveaux ». Le rapprochement des points de vue et l'ouverture des canaux de dialogue entre les partenaires nationaux et les composantes de la scène (partis politiques, société civile et élites nationales), qui peuvent diverger dans leurs approches et leurs visions de la réforme, de manière à permettre une implication collective dans la voie de la transition nationale et préserver le pays de toute congestion ou fissure du front interne qui nuirait à la cohésion du tissu social national ou exposerait la sécurité et la stabilité du pays à des risques, figurent parmi les objectifs de cette initiative. Pour atteindre ces objectifs, les initiateurs comptent saisir divers moyens pacifiques et dans le cadre de la loi à travers un certain nombre d'activités, de contacts et de discussions dans les dossiers qui préoccupent la scène nationale, en interaction avec les préoccupations et aspirations des citoyens, et en contribuant à faire face aux différents défis auxquels le pays est confronté, ont-ils expliqué. Pour ce faire, ils « tendent la main et ouvrent leurs portes à différentes composantes de la scène nationale, notamment les partis, les syndicats, les organisations de la société civile, les acteurs économiques, les personnalités et les compétences nationales et les symboles sociétaux ». Et de les inviter à contribuer ensemble à cet effort national en s'associant, en soutenant, en recommandant, en conseillant, en proposant ou sous toute autre forme de coopération possible, pour atteindre des objectifs communs afin que « l'Algérie puisse réaliser des réformes profondes qui réaliseront aux générations leurs aspirations à un changement réel, sécuriser et protéger l'unité, l'identité de la Nation, préserver le dû des martyrs et leur message éternel ». K. A.