Le Président américain, Donald Trump, a déclaré, jeudi, prendre au sérieux une théorie contestée circulant sur les réseaux sociaux sur l'inéligibilité de la sénatrice noire Kamala Harris, colistière de son rival Joe Biden pour l'élection présidentielle de novembre. Interrogé lors d'une conférence de presse, jeudi, à la Maison-Blanche, sur des «affirmations circulant sur les réseaux sociaux» concernant l'inéligibilité supposée de Mme Harris, M. Trump a répondu : «J'ai entendu aujourd'hui qu'elle ne remplit pas les conditions» légales requises pour être vice-présidente. «Et d'ailleurs, l'avocat qui a écrit cela est un avocat très qualifié, très talentueux. Je ne sais pas du tout si c'est exact», a poursuivi M. Trump. «J'aurais pensé que les démocrates auraient vérifié cela avant qu'elle ne soit choisie pour se présenter comme vice-présidente». «Mais c'est très sérieux —c'est vous qui le dites — ils disent qu'elle ne remplit pas les conditions parce qu'elle n'est pas née dans ce pays», a-t-il ajouté. Le journaliste a alors souligné que Mme Harris était née aux Etats-Unis mais que ses parents pouvaient à l'époque ne pas avoir eu le statut de résidents permanents. M. Trump se référait apparemment à une tribune publiée dans Newsweek par le juriste conservateur John Eastman, professeur de droit à l'Université Chapman, prétendant que la sénatrice californienne n'était pas éligible comme vice-présidente ou présidente car ses parents n'étaient pas naturalisés à sa naissance. Mme Harris est née à Oakland (Californie) en 1964 d'un père jamaïcain et d'une mère indienne. M. Trump avait auparavant défendu une théorie complotiste mettant en doute le fait que Barack Obama, premier Président noir américain, soit né aux Etats-Unis.