GROUPE H, 3e JOURNEE, CE SOIR (20H) AU STADE DU 5-JUILLET (ALGER) Malgré une préparation «perturbée» par les mouvements de dernière minute enregistrés au niveau des troupes de Djamel Belmadi, les Verts accueilleront ce soir dans un temple du 5-Juillet désert un ensemble zimbabwéen, lui-même handicapé par les absences, avec l'ambition de récolter trois nouveaux points indispensables pour sceller rapidement la qualification à la phase finale de Cameroun-2022. Un an, jour pour jour, l'EN retrouve la compétition officielle à l'occasion de la poursuite des qualifications à la prochaine Coupe d'Afrique des nations. Une reprise préparée le mois dernier en Europe lors d'un double stage en Autriche et aux Pays-Bas conclus par deux belles empoignades amicales face au Nigeria et le Mexique. Ce soir, le team Algérie sera à l'épreuve d'un adversaire qu'il connaît assez bien pour l'avoir affronté dans un passé récent. Le dernier eut lieu en 2017, lors de la CAN du Gabon au cours d'un match-catastrophe ponctué par un pitoyable 2-2 qui avait (déjà) compromis la suite de l'aventure de Mahrez et compagnie dans ce tournoi. Les Warriors du Zimbabwe font partie, pour la petite histoire, des équipes difficiles à jouer pour les Algériens. En effet, en 6 confrontations officielles, les Verts ne comptent que deux succès pour une défaite et 3 nuls (tous trois réalisés consécutivement). C'est dire toute la problématique à solutionner par Belmadi et ses joueurs, bardés d'une couronne africaine mais qui doivent se la jouer modeste pour ne pas connaître d'éventuelles mésaventures. Ni le classement Fifa (le Zimbabwe est 111e à l'échelle mondiale alors que l'Algérie est 30e) ni la valeur des joueurs formant les deux composantes ne doivent faire oublier à Feghouli et consorts que le football se joue sur le terrain. Et sur le terrain, la bataille s'annonce âpre, les Warriors ont suffisamment de ressources physiques pour vouloir imposer le maximum de duels aux frêles corpulences algériennes. Belmadi plus «visionneur» que jamais C'est pourquoi, depuis le lancement du stage au Centre fédéral de Sidi Moussa, le staff conduit par Belmadi a axé le plus clair des ateliers à du travail physique d'endurance mais aussi au visionnage. 4 séances vidéo au total étaient programmées, deux avant l'entraînement et deux autres après chaque travail sur le terrain. Cela illustre parfaitement les craintes du sélectionneur que les défections de dernière minute ont décuplées. Ce n'est pas, en effet, évident de compenser aussi efficacement l'absence des hommes de couloirs habituels (Zeffane, Atal, Farès et Bensebaïni) par des éléments certes valeureux mais qui ont peu joué en sélection. A Benayada et Abdelaoui d'apporter la preuve de leur potentiel quelque peu écorné par le manque de compétition. Le néo-défenseur du CA de Tunis n'a pas livré de matchs officiels depuis mars dernier quand il émargeait au CSC alors que le latéral gauche de Sion (Suisse) sort d'un confinement préjudiciable aux muscles et aux neurones. L'axe central qui enregistre le retour de Djamel Benlamri, finalement forfait pour le rendez-vous de ce soir en raison d'une blessure contractée lors de la séance d'entraînement de lundi soir (mardi soir, le Lyonnais a effectué un travail en solo), ne devrait pas connaître de changement par rapport aux deux dernières sorties amicales. Mandi et Tahrat qui avaient bien assimilé l'adversité des robustes nigérians et les vilains avants mexicains seront encore associés pour repousser les assauts de Khama Billiat et de Tino Kadewere. Pour les deux compartiments (Milieu et attaque), Belmadi a l'embarras du choix. Il devra composer en prenant en considération les spécificités du match de ce soir, où il s'agira de porter constamment le danger dans le camp adverse, et gérer les ressources physique et mentale dans l'optique du retour prévu lundi prochain à Harare. Abdelaoui et Bedrane à la rescousse Les défenseurs Ayoub Abdelaoui (FC Sion, Suisse) et Abdelkader Bedrane (ES Tunis) ont été appelés à la rescousse pour pallier les défections de Farès et de Benlamri. Le défenseur valaisan devait rejoindre hier le centre fédéral de Sidi Moussa sur le même vol pris par le retardataire Ramy Bensebaïni, retenu en Allemagne où il a subi quelques examens au niveau de son club. Pour l'anecdote, mis en quatorzaine à l'instar de l'ensemble de l'effectif du club suisse, Abdelaoui a repris les entraînements collectifs mardi. M. B. Tendayi David Darikwa (défenseur du Zimbabwe) : «Nous n'avons pas peur de l'Algérie» Le défenseur international zimbabwéen de Nottingham Forest (Premiership, Angleterre), Tendayi David Darikwa, a indiqué que son équipe aborderait le match face à l'Algérie, ce soir au stade du 5-Juillet (Alger), «sans avoir peur». «Nous savons qu'ils ont des joueurs de haut niveau pouvant gagner des matchs à eux seuls, mais nous les Warriors, on ne sera pas un adversaire facile à manier. Nous n'avons pas peur de l'Algérie», a-t-il déclaré aux médias locaux, lors de la séance d'entraînement effectué mardi au National Sports Stadium de Harare. Ayant échoué à battre le Zimbabwe lors des quatre dernières confrontations entre les deux sélections, l'Algérie sera face à un adversaire qui ne lui réussit que rarement. Pour Darikwa, il faudra mettre à profit cet aspect. «Une partie de l'histoire, entre les deux équipes, nous favorise et nous devons l'utiliser à notre avantage», a-t-il ajouté. Avant de conclure : «Mais ce qui est important, c'est de tout mettre dans cette rencontre et de voir ce que nous pouvons extraire à la fin du match.» Alioum au sifflet C'est un trio camerounais qui officiera le match de ce soir entre l'Algérie et le Zimbabwe. Il sera conduit par Alioum Néant, assisté de ses deux compatriotes, Noupue Elvis et Oumarou Sanda. Alioum qui a reçu son badge international en 2008 et qui avait dirigé la finale de la CAN-2019 remportée par les Verts n'est pas à son premier office des matchs de la sélection nationale puisqu'il a à son registre quatre autres désignations (Gambie, Tanzanie, et Mali en sus du match face à la Slovénie en amical) ainsi que des rencontres de pas mal de clubs algériens engagés en coupes africaines. Le match de ce soir sera le 102e depuis le début de la carrière internationale du longiligne arbitre camerounais de 38 ans. M. B.