Le phénomène n'est pas nouveau, mais ces dernières années, il semble prendre de l'ampleur et du coup cause bien des désagréments, même s'il permet de créer quelques emplois. Il s'agit de l'installation de certaines activités dites de nuisance dans des zones résidentielles ou d'habitation, comme les mécaniciens, les ferronniers, les menuisiers, les entrepôts de stockage, qui, à la faveur de garages loués, au rez-de-chaussée d'habitations, en milieu urbain se développent. Des métiers qui s'exercent dans des cités à dense population provoquant une pollution sonore, en plus de celle de l'environnement, rendant le quotidien des résidents insupportable. El Barki El Hadj, grand-père, est de ceux qui se plaignent en silence : « Le fils de mon voisin a ouvert un atelier mécanique dans le garage de leur maison, c'est vrai qu'il faut bien qu'il travaille mais maintenant il y a trop de bruit, trop d'hommes s'y rendent, palabrent à longueur de journée, on n'est plus tranquilles chez nous .» Ajoutant que c'est par respect pour son voisin qu'il ne dit rien. Ailleurs, ce sont les ferronniers qui perturbent la quiétude des familles. Là aussi, le va-et-vient d'étrangers au quartier n'est pas apprécié. Pourtant, l'installation de ce type d'activité est soumise à autorisation, il existe même une réglementation qui établit des conditions strictes concernant la pollution sonore, la sécurité des lieux, la zone d'installation autorisées, etc. qui permet ou non ces activités de nuisance en milieu urbain. Mais le chômage fait que nombre de ces activités assurent des revenus, multipliant les offres de services et l'autonomisation, difficile d'intervenir pour les autorités, en cette crise. Mais pour ceux qui se plaignent, il n'empêche qu'ils considèrent que ces activités ne devraient pas pouvoir être autorisées dans des cités en milieu résidentiel. Et de demander pourquoi les fameux locaux commerciaux, qui sont encore inoccupés, ne sont pas loués pour ce genre d'activités. Fayçal M.