Apr�s avoir difficilement fait face aux d�penses dues aux vacances et au Ramadan, les petites et moyennes bourses sont contraintes d�affronter d�autres obligations budg�taires : les frais de l�A�d et de la rentr�e scolaire. Malgr� cette s�rie d��ch�ances co�teuses, les pr�paratifs de l�A�d el Fitr semblent aller bon train. En cette derni�re d�cade du mois de Ramadan, la fi�vre des achats monte d�un cran, les parents n�h�sitent pas � r�pondre aux besoins de leur prog�niture � n'importe quel prix. Les magasins de chaussures et de pr�t-�-porter pour enfants de la ville de Guelma sont pris d�assaut par les familles, toutes couches sociales confondues, au point de provoquer une excessive congestion urbaine. L�affluence est telle que des bousculades et des disputes �clatent entre clients, g�n�rant parfois des comportements inciviques en ce mois sacr�. A cela s�ajoute une ru�e inhabituelle vers les p�tisseries orientales, les gens s�empressent de passer de grosses commandes de friandises pour garnir la me�da de l�A�d pour les invit�s. Fini le bon vieux temps o� tout �tait confectionn� � la maison dans une ambiance festive. Les makrout et la ghribia �taient cuites � la perfection au four du coin Elkoucha, et les citadins se souviennent du d�funt a�mmi Mahmoud Bataneffa qui usait de toute son exp�rience pour satisfaire sa client�le, il tenait � arroser la baklaoua de miel aussit�t sortie du four. Au fil du temps, les merveilleuses traditions s�estompent en faveur de nouvelles habitudes dispendieuses, qui poussent les gens � vivre au-dessus de leurs moyens, en contractant des dettes sans pour autant pouvoir les honorer. Finalement, les fins de mois difficiles et le surendettement des petites et moyennes bourses sont en grande partie dus � une mauvaise gestion du budget familial.