Même si aucune date n'est encore arrêtée pour le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19, cette dernière interviendra dans une conjoncture sanitaire marquée par un recul des cas de contamination au Covid-19. Une « aubaine », affirment les acteurs de la santé pour qui le retour progressif à la normale au sein des structures de santé permettra de mener à bien la vaccination. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - À quelques jours de la fin du mois en cours, la vaccination contre le Covid-19 n'a toujours pas débuté. Elle ne sera lancée qu'après réception des doses de vaccins commandés par l'Algérie. On sait, néanmoins, qu'au plan sanitaire, elle pourra se dérouler dans des conditions meilleures que celles qui prévalaient il y a quelques semaines à peine. L'épidémie de coronavirus est en recul depuis plusieurs semaines. Les statistiques fournies au quotidien l'attestent. La barre des 300 contaminations confirmées par les tests n'est plus dépassée depuis plus de deux semaines. Sur le terrain, cela se traduit par une baisse de la pression sur les structures de santé chargées de la prise en charge des patients atteints du Covid-19. Le nombre des consultations est en baisse. Idem pour les hospitalisations, notamment celle des patients nécessitant une réanimation. Conséquence directe : les activités hospitalières qui sont restées longtemps suspendues reprennent progressivement. Les opérations chirurgicales, entre autres, qui étaient suspendues car ne revêtant pas de caractère urgent sont de nouveau programmées. Les équipes médicales, jusque-là totalement mobilisées par l'ampleur de l'épidémie de Covid-19, peuvent enfin s'occuper des autres services transformés en unités Covid-19. Ces équipes s'apprêtent à entamer la campagne de vaccination en étant moins préoccupées par la situation sanitaire. Une conjoncture « inespérée » il y a quelques semaines, de l'avis du Pr Rachid Belhadj, responsable des activités médicales et paramédicales du CHU Mustapha-Pacha. Il estime, en effet, que la décrue constitue une véritable opportunité pour débuter la vaccination dans des conditions qui auraient pu être plus compliquées si la situation sanitaire était moins stable, comme ce fut le cas il y a quelques mois. Moins préoccupés par les problèmes de saturation des lits et de prise en charge des patients atteints du Covid-19, les staffs médicaux seront plus disposés à appliquer les directives en matière de vaccination. Ils seront d'ailleurs les premiers à être concernés par la vaccination, puisqu'ils font partie des catégories jugées prioritaires. Les locaux des services de médecine du travail, mais également ceux d'épidémiologie et de médecine préventive (Semep) seront mobilisés pour l'occasion. Pour mener à bien les opérations de vaccination, 8 000 centres de santé répartis à travers le pays, entre les polycliniques, les centres de santé de proximité et les salles de soins, seront mobilisés. Hormis les aspects purement logistiques, les autorités sanitaires tablent sur l'expérience algérienne en matière de vaccination, vieille de plusieurs années, pour garantir le succès de l'opération. N. I.