La composante du gouvernement «Djerad III» est enfin connue. Le président de la République a opéré le remaniement gouvernemental promis lors de son discours de jeudi dernier. Pas de gros changements. Les ministères de souveraineté ne changent pas de titulaires, à l'exception du départ du ministre de l'Energie. Six ministres et un ministre délégué quittent l'exécutif qui voit arriver des têtes ayant déjà occupé des postes de ministre. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C'est désormais chose faite. Le remaniement ministériel évoqué par Abdelmadjid Tebboune a été opéré hier soir. Le «nouveau» gouvernement a toujours Abdelaziz Djerad pour chef d'orchestre. Il dirigera une équipe qui aura subi peu de changements. En effet, les ministères de souveraineté sont toujours confiés aux mêmes ministres, à l'instar de ceux de l'Intérieur ou de la Justice. Seule exception, Abdelmadjid Attar quitte le gouvernement. C'est Mohamed Arkab qui aura désormais la charge du ministère de l'Energie et des Mines, suite au jumelage des deux départements comme par le passé. Farhat Aït Ali quitte sans surprise l'exécutif. Il était au cœur d'une polémique liée à sa gestion du secteur, notamment le dossier de l'industrie automobile qui avait nécessité un rappel à l'ordre de la part du Premier ministre. Autre ministre sortant, Nassira Benharrats, la ministre de l'Environnement qui cède sa place à une revenante, à savoir Dalila Boudjemaâ. Le ministère des Ressources en eau change également de main, puisque Mustapha Kamel Mihoubi succède à Arezki Berraki. Farouk Chiali cède le ministère des Travaux publics à Kamel Nasri qui aura également la charge du ministère des Transports. Le département du tourisme change de titulaire puisque Mohamed Hamidou fait également partie des ministres sortants. Il est remplacé par Mohamed Ali Boughazi, ancien conseiller auprès de Abdelaziz Bouteflika. Au niveau du ministère de l'Habitat, c'est désormais l'ex-directeur général de l'AADL qui officiera. Le président de la République a décidé de supprimer le secrétariat d'Etat en charge de l'Industrie cinématographique, et c'est donc, en toute logique, que Youcef Sehairi ne fait plus partie du gouvernement qui aura toujours Yahya Boukhari comme secrétaire général. Selon les termes du communiqué rendu public hier soir, «en vertu de ce remaniement ministériel, le Président de la République a décidé de réduire le nombre des départements ministériels et de se focaliser sur l'efficacité sur le terrain par l'implication de nouvelles compétences». Abdelmadjid Tebboune avait auparavant, dans son discours, évoqué le remaniement ministériel, affirmant qu'il était motivé par le peu de performances de certains ministres. Ils ne seront finalement pas plus de six à avoir été classés dans la catégorie de ceux ne donnant pas satisfaction. Le Premier ministre, quant à lui, continue de bénéficier de la confiance du chef de l'Etat. N. I.