C'est donc parti pour la rituelle campagne électorale des législatives anticipées devant aboutir, au soir du 12 juin prochain, à une nouvelle Assemblée populaire nationale où il est d'ores et déjà certain que les traditionnels partis démocrates ne siégeront pas. Un boycott collectif de ces partis qui ouvre toutes grandes les portes du Parlement aux classiques partis nationalistes et islamistes qui ont massivement mobilisé tout ce qu'ils comptent comme entités politiques, des plus grands partis aux plus modestes, pour figurer dans la nouvelle carte politique qui se dessinera forcément au lendemain du 12 juin. Des partis qui, toutefois, devront vraiment mouiller le maillot pour ne pas se faire submerger par la vague des candidats indépendants massivement présents dans la course à la députation. Ce «duel» partis-indépendants sera d'ailleurs l'un des plus importants enjeux de cette élection dont la campagne est engagée timidement pour le moment. Timidement mais assurément autrement moins tendue que les précédentes, celle référendaire du 1er novembre 2020 et, surtout, celle présidentielle de décembre 2019. En règle générale, la campagne s'anime et connaît ses premières décantations à l'entame de sa deuxième semaine. Kamel Amarni