Le premier vol en provenance de Paris (Orly) a atterri, hier mardi, sur le tarmac de l'aéroport d'Alger, avec un retard de plus d'une heure, au premier jour de la réouverture partielle des frontières, après une fermeture qui aura duré 14 mois. L'appareil Airbus A330 de la compagnie nationale Air Algérie au départ de Paris (vers 14h) est annoncé sur la piste de l'aéroport vers 16h, avec à son bord 314 passagers dont 16 bébés. Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - Les passagers ont été accueillis avec l'application des mesures du dispositif prévu à cet effet, conformément au recommandation du Comité scientifique de suivi et de lutte contre la pandémie du Covid-19. À leur sortie, les passagers ont été acheminés vers les bus prévus pour les emmener à l'hôtel Mazafran pour un confinement minimal de cinq jours, à leurs frais, et rester sous contrôle sanitaire et subir les examens et tests prévus dans le pack sanitaire jusqu'à guérison complète pour les déclarer positifs. Les journalistes ont été tenus à l'écart, sommés de quitter le hall de la zone d'arrivée des passagers. Les journalistes et photographes se sont rabattus sur les allées du couloir menant les passagers vers les bus. RAS ! Les appréhensions de la veille de la reprise n'ont pas été confirmées sur le terrain au premier jour de la reprise des vols. Nombreux, les citoyens de la diaspora qui ont préféré «attendre pour voir» de visu comment les choses allaient se dérouler sur le terrain. Seuls ceux qui se sont retrouvés face à l'obligation de venir l'ont fait, le prix de revient de la virée au pays n'étant pas à la portée de tous. Les deux vols prévus au départ d'Alger vers Paris (Transavia-Orly à 13h30 et Air France-CDG à 19h 10) n'ont pas vraiment connu un engouement. Seul un peu plus d'une dizaine de passagers ont fait la queue pour l'achat de billets. Les passagers allaient se rendre vers l'Espagne via Paris et la Tunisie essentiellement. La consigne donnée par les autorités sanitaires de chaque pays étant claire, les voyageurs munis de visas de tourisme Schengen C ne sont pas autorisés à embarquer vers la France et l'Espagne ; seuls les voyageurs ayant un billet d'avion confirmé peuvent se rendre à l'aéroport. Aucune liste d'attente n'est prévue. En raison de ces restrictions et consignes, il n'y avait pas foule ce mardi à l'aéroport d'Alger. Le comptoir d'enregistrement des deux vols prévus pour l'après-midi (16h 30 et 19h 10) a accueilli les passagers aisément et de manière leste. Selon des responsables de la compagnie Air Algérie, cette situation s'explique notamment par la cacophonie enregistrée les jours précédant l'ouverture partielle des frontières et les nombreuses restrictions imposées sur les voyages vers la France. Une situation qui, sans doute, ne durera pas, puisque les vols Alger-Paris affichent «complets» dans les deux sens, jusqu'à la fin juin. A. K.