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Nuit cauchemardesque à l'hôpital de Sétif
PLUSIEURS MALADES ONT SUCCOMBE FAUTE D'OXYGÈNE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 07 - 2021

Un manque dans l'approvisionnement en oxygène au CHU Saâdna-Mohamed-Abdenour de Sétif a causé la mort de plusieurs patients durant les dernières 24 heures, selon les médecins de cet important établissement hospitalier de la région des Hauts-Plateaux.
Le drame a suscité émotion et colère à Sétif. Plusieurs malades au CHU de la ville, selon le personnel médical, sont morts faute d'oxygène, vendredi 24 juillet 2021. C'est une course contre la montre à Sétif. Les hôpitaux sont à bout de souffle, et le personnel soignant peine à prendre en charge les malades de la Covid-19 et à trouver l'oxygène nécessaire pour les cas les plus graves.
«Plusieurs malades sont morts, dont cinq d'un seul coup, au cours des dernières 24 heures. Il ne reste que quelques heures d'oxygène. Une crise majeure est probable. La vie de 167 autres patients est en danger, une intervention urgente est nécessaire», a averti le Pr Lechheb Djelloul, médecin-chef du service des maladies infectieuses.
La colère des familles des victimes
Ces morts ont provoqué la colère des familles et des proches des victimes qui n'ont pas été tendres avec les autorités locales. « Alors que nos parents se battaient avec la mort à cause du manque d'oxygène, aucun responsable n'est venu s'enquérir de la situation. Ni le wali, ni le secrétaire général de la wilaya, ni le directeur de la santé, ni encore moins les députés n'ont daigné venir au CHU pour voir de visu l'ampleur de la catastrophe. C'est comme si la vie de ces malades agonisants ne les concerne pas. Nous voulons qu'une enquête approfondie soit ouverte et que tous les responsables de ce drame soient punis. Nous sommes allés ce matin pour creuser la tombe au cimetière de Sidi-el-Khier, les employés chargés de cette tâche nous ont dit de patienter car ils avaient une vingtaine de tombes à creuser. C'étaient celles des personnes décédées vendredi au CHU de Sétif », déclare l'oncle maternel du Dr Goutel Khadidja, un médecin de 54 ans, morte à l'hôpital faute d'oxygène. Selon un proche d'une autre victime, «les corps des morts ont été dispatchés entre l'hôpital mère et enfant de Bel-Air et celui d'El-Bez, car la morgue du CHU était déjà pleine».
Sit-in des médecins et paramédicaux
Notre arrivée au CHU de Sétif avait coïncidé avec la tenue d'un sit-in au niveau de cet établissement hospitalier par le personnel soignant, médecins-chefs de service, médecins résidents, médecins de garde, internes et des paramédicaux. Ces derniers ont tenu à afficher leur colère et dénoncer cette situation catastrophique qu'est le manque d'oxygène. « Nous n'acceptons plus cette situation dramatique. Comment une telle chose a pu se produire ? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'oxygène dans cet hôpital ? C'est inacceptable ! On a perdu beaucoup de malades vendredi, c'était l'apocalypse. Finissons avec cette catastrophe. Finissons avec cette gestion concernant le ravitaillement en oxygène. Nous, les médecins, nous nous démenons nuit et jour pour soigner les malades atteints de la Covid-19 puis nous les perdons bêtement à cause du manque d'oxygène. C'est inacceptable », ont déclaré les praticiens qui exigent, à leur tour, des sanctions contre les responsables de cette tragédie.
Une situation qui aurait pu être évitée par les pouvoirs publics si on avait écouté les médecins, à l'instar du Pr Nabil Mosbah, médecin-chef du service de réanimation qui n'a cessé d'alerter, depuis quelques jours déjà, les responsables sur le manque d'oxygène. Et le résultat est là. Une perte de plusieurs vies humaines.
Les hôpitaux de Sétif en manque d'oxygène
Alors que la troisième vague de Covid-19 déferlait, les lits d'hôpitaux se remplissaient et les patients devaient être refusés. Le problème le plus pressant était une grave pénurie d'oxygène, causant la cohue non seulement dans les hôpitaux, mais également dans les rues, avec les prix de l'oxygène qui montaient en flèche sur le marché noir. Cela mettait les gens dans des situations épouvantables, alors qu'ils essayaient de sauver leurs proches. Tous les établissements de santé ont été touchés. Avec un plus grand nombre de patients présentant des symptômes plus graves, les ressources en oxygène ont été réduites bien plus rapidement. «En tant que clinicienne, l'oxygène est un élément essentiel du traitement que nous administrons. Et je n'ai jamais, jamais été confrontée à une situation où la pénurie d'oxygène a été un problème», a affirmé le Dr Mékidèche du CHU de Sétif.
Société civile, associations humanitaires ou de bienfaisance de la wilaya de Sétif n'ont cessé de lancer, depuis vendredi, des appels d'aides afin de secourir les hôpitaux de la région qui souffrent du manque d'oxygène.
Le député FLN Nacer Batiche a également alerté sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les hôpitaux de la wilaya dont le CHU Saâdna-Mohamed-Abdenour. « Tous les hôpitaux de Sétif souffrent du manque d'oxygène. Ce qui n'a pas facilité la tâche», a indiqué le député.
«La pénurie d'oxygène a provoqué des catastrophes dans la wilaya de Sétif», a-t-il ajouté. «Les efforts des bienfaiteurs n'ont pas été suffisants, nous demandons l'intervention urgente du ministre de la Santé et du Premier ministre.» En fin d'après-midi d'hier, la vie de dizaines de malades du CHU de Sétif ne tenait qu'à un fil en attendant l'arrivée du camion d'oxygène car la quantité actuelle est en train de s'épuiser.
Imed Sellami


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